APRNEWS - Au moins 36 personnes ont été tuées en deux jours dans de violents combats entre forces séparatistes et gouvernementales dans la grande ville portuaire d'Aden, dans le sud du Yémen.

Les insurgés houthis et les forces loyales à l'ancien président Ali Abdallah Saleh se sont affrontés ces derniers jours pour le contrôle de la ville de Sanaa, dont ils avaient conjointement pris le contrôle en 2014.

"Les affrontements ont fait 36 morts et 185 blessés en deux jours", a indiqué une source médicale. Un précédent bilan de sources sécuritaires avait fait état de 24 civils et combattants tués.

Les séparatistes étaient au début du conflit, alliés au président Abd Rabbo Mansour Hadi. Mais le limogeage en 2017 par le président Hadi du gouverneur d'Aden, Aidarous al-Zoubaidi, à la tête du Conseil de transition du sud, une autorité pro-séparatiste, a crispé les relations entre les ex alliés.

Ce conseil avait la semaine dernière fixé un ultimatum au président Hadi, lui demandant le limogeage du Premier ministre Ahmed ben Dagher et un remaniement ministériel.

L’ultimatum ayant expiré le dimanche matin, les hostilités ont aussitôt repris entre forces séparatistes et unités gouvernementales, aboutissant à la prise du siège transitoire du gouvernement.

Le Yémen est un pays arabe situé à la pointe sud-ouest de la péninsule d'Arabie. Il est déchiré depuis trois ans par une guerre qui oppose les rebelles houthis et leurs alliés aux forces gouvernementales, loyales au président Hadi.

Le conflit, qui a fait 7 500 morts et 40 000 blessés selon l’ONU, s’est aggravé avec l’intervention en mars 2015 de la coalition arabe pour aider les forces pro-gouvernementales à chasser les Houthis, qui ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et d’autres parties du pays.