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Venezuela : Maduro candidat à sa propre succession à la prochaine présidentielle

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Samedi, 3 février 2018

Venezuela : Maduro candidat à sa propre succession à la prochaine présidentielle

AFP- Malgré son impopularité, le président vénézuélien Nicolas Maduro a été investi par le parti socialiste au pouvoir pour être candidat à sa réélection lors de la présidentielle anticipée qui aura lieu en avril, dans un pays en crise.

La semaine dernière, Nicolas Maduro s'était dit "prêt" à être candidat à la présidentielle. C'est désormais officiel. Vendredi, Nicolas Maduro a été investi par le parti socialiste au pouvoir pour être son candidat "logique" à la présidentielle anticipée qui doit se tenir avant fin avril au Venezuela.

Accompagné de sa femme Cilia Flores, le dirigeant a reçu l'étendard du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) sous les acclamations d'un demi-millier de délégués du parti qui scandaient "oui!". "Nous allons vers une grande victoire", a assuré le président Maduro lors de son discours.

"Il était logique, absolument logique que le candidat de la révolution bolivarienne pour ces élections soit Nicolas Maduro. Un frère, un camarade à la conduite révolutionnaire irréprochable (...). On va gagner, je n'en doute pas... et haut la main", a commenté le numéro deux du camp présidentiel, Diosdado Cabello.

Nicola Maduro, 55 ans, ne bénéficie pourtant pas des faveurs de son peuple. Si sa cote de popularité est légèrement remontée ces derniers temps, le taux de Vénézuéliens insatisfaits reste à 70%, selon l'institut de sondage Delphos. Une grande partie de la population lui reproche l'hyperinflation, attendue à 13 000% par le FMI en 2018, et la pénurie d'aliments et de médicaments dans ce pays pourtant assis sur d'immenses richesses pétrolières.

Maduro déjà en campagne

La semaine dernière, l'Assemblée constituante, dotée de pouvoir étendus et composée uniquement de partisans du pouvoir, a convoqué une élection présidentielle anticipée avant la fin avril, prenant de court une opposition désorganisée et affaiblie. Cette Constituante n'est pas reconnue par l'opposition et une partie de la communauté internationale.

À peine le scrutin présidentiel annoncé et alors que l'opposition doit encore choisir son candidat, le président s'est lancé dans la campagne électorale: vidéos vantant son action diffusés en boucle, réunions politiques où il danse la salsa et le reggaeton, et cascade de subventions pour les femmes enceintes, les handicapés, les retraités et même pour profiter du carnaval.

Selon les observateurs, le candidat chaviste a ses chances. D'autant que la justice, accusée d'être aux ordres, a écarté la MUD, la coalition d'opposition, de la course à la présidentielle en tant que formation politique. Les partis qui composent la MUD peuvent en revanche participer individuellement au scrutin, dont la date précise n'a pas encore été annoncée par le Conseil national électoral.

L'investiture de Nicolas Maduro, attendue dimanche et avancée de 48 heures, vient surprendre une nouvelle fois ses adversaires et exerce une pression sur les négociations en cours entre gouvernement et opposition.*