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Variant Omicron : Nouvelles craintes autour du variant sud-africain

Variant Omicron - Caractéristique - contaminations
Dimanche, 28 novembre 2021

Variant Omicron : Nouvelles craintes autour du variant sud-africain

Le variant Omicron est arrivé en Europe. Après des premiers cas signalés en Allemagne et en Belgique, le Royaume-Uni a, à son tour, déclaré deux contaminations à ce nouveau variant, ce samedi 27 novembre.

Face à la montée du variant Omicron qui se propage en Europe, la France a décidé de prendre de nouvelles mesures. Ce samedi 27 novembre au soir, le ministère de la Santé a annoncé que : "Toute personne "contact" d'une autre, testée positive au nouveau variant Omicron devra être isolée même si elle est vaccinée." Par ailleurs, il a été précisé que : "Toute personne contact à risque d'un cas possible ou d'un cas confirmé du variant B1.1.529, indépendamment de son statut vaccinal, doit être considérée comme contact à risque élevé et doit ainsi être placée en quarantaine." De nouvelles restrictions qui interviennent alors que l'Allemagne, la Belgique, l'Italie et le Royaume-Uni ont d'ores et déjà détectés des cas de ce nouveau variant. Plus tôt dans la journée, un vent de panique s'est emparé des Pays-Bas : 61 passagers en provenance d'Afrique du Sud ont été testés positifs au Covid-19. Ils ont été placés en quarantaine dans un hôtel proche de l'aéroport d'Amsterdam. L'autorité sanitaire néerlandaise analyse désormais les résultats pour trouver le nouveau variant Omicron. Ce dernier est au cœur de toutes les discussions. Alors qu'il a fait son apparition depuis deux jours, ce nouveau variant menace de se propager en Europe.

Classé ce vendredi 26 novembre comme variant "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce nouveau variant identifié en Afrique du Sud est particulièrement virulent. La France a annoncé, hier, fermer ses frontières aériennes avec certains pays de l'Afrique Australe." Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l'OMS en Afrique du Sud le 24 novembre 2021", écrit l'OMS dans une communication en date du 26 novembre. "Ces dernières semaines, les infections ont connu une forte augmentation, coïncidant avec la détection du variant B.1.1.529. La première infection confirmée connue du B.1.1.529 provenait d'un spécimen prélevé le 9 novembre 2021", poursuit l'instance internationale en première ligne depuis l'émergence de la pandémie.

Où et quand le variant Omicron a-t-il été découvert ?

Si l'existence d'Omicron a été portée aux yeux du monde entre le 25 novembre par l'Institut national des maladies transmissibles (NICD), il avait déjà été détecté entre les 14 et 22 novembre dans la province du Gauteng, en Afrique du Sud, qui regroupe 80 % des cas de Covid du pays et qui est la plus peuplée - s'y situent notamment les villes de Pretoria et de Johannesburg. L'équipe qui l'a découvert avait déjà découvert l'année dernière le variant Beta, lui aussi très contagieux. L'OMS évoque même la date du 9 novembre dans sa communication.

Le variant Omicron est-il plus contagieux ou dangereux ?

Dévoilé le 24 novembre par une équipe de l'institut de recherche de Krisp en Afrique du Sud, le variant B.1.1.529, dit Omicron donc, inquiète. Ce nouveau variant présente un nombre "extrêmement élevé" de mutations : pas moins d'une trentaine, contre deux pour le variant Delta.  "Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes. Les données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection avec cette variante, par rapport aux autres COV", écrit encore l'OMS qui précise qu'une des variantes "a été détectée à des taux plus rapides que les précédentes poussées d'infection, ce qui suggère que cette variante pourrait avoir un avantage de croissance".

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a aussi alerté dans un rapport d'évaluation des risques sur l'"incertitude considérable concernant la contagiosité, l'efficacité des vaccins, le risque de réinfection et les autres caractéristiques du variant Omicron". "Nous jugeons élevée la probabilité de nouvelles arrivées et contaminations (par Omicron) dans l'UE et l'EEE (Espace économique européen composé avec l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège - NDR)", écrit l'agence qui martèle que "la possible propagation d'Omicron pourrait être très élevé".

La haute contagiosité du variant Omicron semble en effet d'ores et déjà avérée. Lors d'une conférence presse du ministère de la Santé local, le virologue Tulio de Oliveira, a, en ce sens, déclaré : "Nous pouvons voir qu'il a un potentiel de propagation très rapide." S'il est, pour le moment, impossible de lier directement la hausse des contaminations à l'apparition de ce variant, les deux semblent pourtant corrélés.

John Burn-Murdoch, journaliste au Financial Times qui suit de très près les différentes données statistiques sur le coronavirus dans le monde depuis le début de la pandémie, a alerté très rapidement sur la propagation très véloce du nouveau variant sur son compte Twitter. "Les données sont *très* préliminaires, donc tout peut changer. Néanmoins, [...] sur la base des données dont nous disposons, cette variante surpasse les autres *bien plus rapidement* que ne le faisaient Beta et même Delta", écrit-il.

Le variant Omicron du Covid est-il résistant aux vaccins ?

Alors que ce nombre de cas risque de continuer à augmenter, une question est sur toutes les lèvres : le variant Omicron est-il résistant au vaccin contre le Covid-19 ? Si son nombre important de mutations inquiète, rien aujourd'hui ne peut indiquer s'il résiste, ou non, aux anticorps développés par la vaccination. L'Agence britannique de sécurité sanitaire a cependant précisé que ce variant présentait une protéine de spicule - qui permet au virus SARS-CoV-2 de pénétrer dans les cellules - complètement différente de la souche du coronavirus sur laquelle les vaccins actuels sont basés. 

Combien de cas de variant Omicron ont été identifiés dans le monde ?

Une trentaine de cas présentant le variant Omicron a été officiellement détectée dans le monde à la date du vendredi 26 novembre : 22 en Afrique du Sud, quatre au Botswana voisin, deux à Hong Kong et un en Israël notamment. Pour ce qui est des "cas suspects", actuellement analysés, on en décompte deux en Israël et deux en Belgique, pour l'heure. Mais un cas avéré dans ce dernier pays a déjà été rapporté.

Comment le variant Omicron est-il arrivé en Belgique ?

Ayant développé des symptômes onze jours après avoir voyagé en Egypte via la Turquie, la patiente arrivée en Belgique et infectée par le variant Omicron n'avait jamais contracté le Covid-19 et n'était pas vaccinée. Selon les informations rapportées par les autorités belges ce 26 novembre, elle a rapporté avoir développé des symptômes grippaux et n'avoir provoqué aucun cas contact, à part les résidents de son propre foyer, qui seront testés et surveillés.

Quelle sont les mesures prises en France contre le variant Omicron ?

Le variant Omicron a poussé la France à suspendre les arrivées des voyageurs provenant de plusieurs pays d'Afrique australe, du Lesotho au Botswana, en passant par le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie, l'Eswatini et - évidemment - l'Afrique du Sud dès ce vendredi 26 novembre. "Ainsi, à compter d'aujourd'hui et sans délai, les voyageurs en provenance d'Afrique du Sud, du Lesotho, du Botswana, du Zimbabwe, de Mozambique, de Namibie et d'Eswatini, quel que soit leur statut vaccinal, ne pourront plus entrer sur le territoire national, pour une durée minimale de 48 heures", peut-on lire sur le site du gouvernement.

Les personnes ayant voyagé au cours des 14 derniers jours dans l'un de ces pays sont invitées à se signaler aux autorités et à réaliser dans les meilleurs délais un test de dépistage RT-PCR. Le Gouvernement appelle les voyageurs qui avaient prévu de se rendre dans ces pays à suspendre leur voyage.

Quels pays ont mis en place des restrictions aux frontières face au variant Omicron ?

Plusieurs pays ont déjà pris des mesures sévères de contrôle des voyageurs venant d'Afrique du Sud ou des pays limitrophes. Le Royaume-Uni le premier : dès jeudi 25 novembre au soir, le pays a interdit l'accès au pays aux voyageurs en provenance d'Afrique du Sud, de Namibie, du Lesotho, d'Eswatini, du Zimbabwe et du Botswana. Singapour a également fermé ses portes aux non-résidents en provenance d'Afrique du Sud et de six autres pays africains. Israël a suivi.

En Europe outre la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie et Malte ont annoncé fermer leurs frontières aux personnes qui se trouvaient en Afrique du Sud et six pays africains voisins. L'Inde a préféré le renforcement des contrôles et des tests pour les voyageurs en provenance d'Afrique du Sud, du Botswana et de Hong Kong, tandis que le Japon a accru ses contrôles aux frontières pour les visiteurs d'Afrique du Sud et de cinq autres pays africains.