Agnès Antoinette Ntoumba a développé un insecticide bio pour lutter contre les moustiques responsables du paludisme. La chercheuse camerounaise vient d’être récompensée par le prix l’Oréal-Unesco pour les femmes et la science en Afrique subsaharienne.

Le paludisme reste un problème de santé majeur en Afrique. Pour contribuer aux efforts déjà engagés par les gouvernements et d’autres parties prenantes dans la lutte contre le paludisme, la chercheuse camerounaise Agnès Antoinette Ntoumba (photo) a conçu un insecticide bio contre une espèce de larves, les anopheles gambiae, responsables de la transmission de la maladie.

Doctorante en sciences biologiques à l’université de Douala au Cameroun, elle a travaillé avec une jeune équipe et un encadreur biologiste pour mettre au point sa solution à partir de nanoparticules de plantes locales. Son objectif, mettre à disposition les connaissances africaines au profit de l’évolution des sciences. Un pari gagné pour la quadragénaire qui vient de décrocher une reconnaissance internationale pour ses travaux.

Le 24 novembre dernier, elle a en effet été primée avec 19 autres chercheuses en Afrique subsaharienne, par le prix l’Oréal-Unesco. Cette initiative créée en 2010 récompense chaque année des chercheuses pour l’excellence académique de leurs travaux, et les soutient au travers de dotations de 10 000 € pour les doctorantes et de 15 000 € pour les post-doctorantes.

Celle qui confie avoir fait face aux préjugés liés au genre, dans le cadre de ses travaux, s’est finalement démarquée parmi ses pairs avec sa solution à l’une des maladies les plus mortelles en Afrique. A l’avenir, Agnès Antoinette Ntoumba ambitionne de rendre accessible son insecticide naturel aux couches vulnérables qui sont les plus exposées au paludisme.

Agence Ecofin