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Un ex-candidat de "The Voice" accusé d'agressions sexuelles et de viol

Aprnews - Un ex-candidat de "The Voice" accusé d'agressions sexuelles et de viol - Actualité - Au féminin - France
Vendredi, 27 novembre 2020

Un ex-candidat de "The Voice" accusé d'agressions sexuelles et de viol

Spleen, passé par le télé-crochet de TF1 en 2014, fait l'objet d'au moins trois plaintes, selon le magazine Neon.

 “C’est en lui racontant que j’ai compris que j’avais été violée. Et que c’est un malade.” Dans une longue enquête publiée ce vendredi 27 novembre par le magazine Neon, plusieurs femmes racontent avoir été harcelées, agressées sexuellement ou violées par le chanteur Spleen. Pascal Oyong-Oly de son vrai nom s’est notamment fait connaître lors d’un passage dans “On n’est pas couché sur France 2″ en 2009, puis dans la saison 3 de “The Voice” sur TF1 en 2014.

Les témoignages, recueillis par le magazine Neon avec l’aide du compte Instagram Music Too, sont au nombre d’une vingtaine et rapportent des faits de harcèlement sexuel, des agressions, des viols et tentatives de viols entre 2009 et 2018. Trois plaintes ont été déposées à ce jour, l’une pour “agression sexuelle, puis pour harcèlement sexuel et captation d’images impudiques” par la même personne en octobre 2018, une autre pour “viol” en novembre 2020.

Contacté par Neon, Spleen a démenti  “via ses avocats, l’ensemble des allégations formulées contre lui par les témoins qui s’expriment dans cette enquête.”

Déjà une vingtaine de témoignages 

Au fil de cette enquête-fleuve, plusieurs femmes décrivent peu ou prou le même contexte d’une rencontre “dans le cadre d’un projet” de photographie et de vidéo initié par Spleen, qui leur a proposé de “poser et de les filmer” chez lui. Elles évoquent une séance photo au cours de laquelle elles sont contraintes de se déshabiller, l’artiste les embrasse sans les prévenir, touche leurs parties intimes, leur demande de “simuler un acte sexuel”. Avant d’en conduire certaines jusqu’à son lit et de les violer, racontent-elles.

Après une bonne heure de débat au cours duquel je me mets à pleurer, je finis par poser nue. Mais il va encore plus loin en cherchant à m’embrasser et à me toucher pendant que je suis nue, et à prendre tout ça en photo. C’est trop, je décide de partir”, décrit l’une d’entre elles, relatant des faits survenus en 2016.

Il commence à se déshabiller et me dit: ‘Fais-moi une fellation.’ Je lui réponds que non, je ne veux pas. Il me lance: ‘Mais si, allez…’ J’étais en train de pleurer et je disais non. Je l’ai dit au moins cinq ou six fois. Après, il me met sur lui et là, il me viole. J’étais en état de tétanie, de sidération”, se souvient une autre qui a côtoyé l’artiste deux ans plus tôt.

Ou encore: “Il s’est approché et m’a poussée sur le lit. J’ai fait ‘non’ de la tête, j’ai dit ‘non’, et il m’a poussée. J’ai attendu que ça passe le plus vite possible”, relate la jeune fille qui a porté plainte pour viol. “Pendant l’agression qu’elle aurait subie, et alors qu’elle est allongée sur le lit, Margot aurait remarqué une caméra installée sur un tabouret. Elle aurait été filmée”, écrit Neon.

“Il y a 300 filles. Peut-être 400 ou 500”

En tout, le magazine a échangé avec une vingtaine de victimes présumées: “Certaines affirment avoir été violées ou avoir subi une tentative de viol, d’autres évoquent des caresses et des baisers non consentis, d’autres encore assurent avoir été filmées à leur insu pendant des actes sexuels forcés ou consentis, ces vidéos ayant ensuite servi à faire pression sur elles.” Mais elles pourraient être plus nombreuses encore.

En avril 2019, le “projet photo” de Spleen a donné lieu à une exposition à la galerie Chappe dans le 18e arrondissement de Paris, mêlant “des créations photographiques, vidéographiques et musicales”, précise le descriptif du vernissage. Alertée par la “systématicité avec laquelle il convainc des filles de l’embrasser” dans ces images, une personne qui travaille avec lui sur l’exposition entre en contact avec certaines jeunes femmes qui lui racontent “avoir vécu un enfer”. Elle aurait vu la “collection” de Spleen: “Des cartons de négatifs et des heures de films, d’interviews de nanas. L’ampleur du truc… Il y a 300 filles. Peut-être 400 ou 500. Je ne sais pas exactement. Ça se compte en centaines, c’est hallucinant.”

Au début de l’été, le magazine Neon avait publié une autre longue enquête révélant des témoignages de viols et de violences sexuelles qui auraient été commis par le street artist Wilfrid A., connu pour son tag “L’amour court les rues”. Plus de 25 femmes avaient déposé plainte dans la foulée. Au début du mois d’octobre et après une enquête préliminaire, l’homme a été mis en examen pour “viols” et “agressions sexuelles” et placé en détention provisoire.

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