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Tueries à Duekoué : 5e jour du procès contre Amadé Ouérémi

Aprnews - Tueries à Duekoué, 5e jour du procès contre Amadé Ouérémi - Actualité - Côte d'Ivoire
Vendredi, 9 avril 2021

Tueries à Duekoué : 5e jour du procès contre Amadé Ouérémi

Amadé Ouérémi, chef milicien qui occupait la forêt classée du mont Péko depuis plusieurs années, dans l’Ouest de la Côte d’ivoire, a été mis aux arrêts samedi en milieu de matinée, dans le village de Bagohouo, à 37 km de Duékoué.

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« Lorsque nous nous sommes rendus au quartier Carrefour le 31 mars 2011, au lendemain du massacre, tous les hommes en armes que nous y avons rencontrés c’étaient les hommes Amadé Ouérémi. (…) Ce jour là, les forces de l'Onuci (Opération des nations unies en Côte d’Ivoire. Ndlr) ont rassemblé et inhumé 198 corps », ces mots sont ceux d'un témoin anonyme contre Amadé Ouérémi, le mercredi 7 avril 2021 devant le tribunal de première d’Abidjan Plateau, dans l’affaire tueries à Duekoué Carrefour en mars 2011.

Présenté par le procureur comme un témoin clé dans l’affaire, il a accusé le chef milicien d’être l’auteur de cette tuerie de masse survenue dans les heures qui ont suivi la prise de la ville de Duekoué par les Forces pro-Ouattara, pendant la crise post-électorale de 2010-2011.

« C’était un vrai carnage. Les corps étaient tous des vieillards. Nous avons trouvé le corps du Pasteur Doué, Pasteur de l’église du Christianisme et 25 de ses fidèles tués. Il y a également eu 36 fidèles de l’église Jésus-Sauveur tous tués. (…) C’était des tueries systématiques de personnes, principalement les hommes, sans armes ni défense. La veille, j’avais vu Amadé Ouérémi à la Sous-préfecture se venter avec ses hommes d’avoir nettoyé le quartier Carrefour. Il dit qu’il n’y avait plus de survivants. Et que, ceux qui ont eu la vie sauve sont ceux qui ont réussi à prendre la clé des champs », a-t-il ajouté dans un témoignage aussi long qu’accablant.

Le témoin caché n’a pas été tendre avec Amadé Ouérémi. Selon lui, le quartier Carrefour était reconnu comme abritant les milices qui constituaient le supplétif des forces fidèles à Laurent Gbagbo. Ceux-ci ayant fui après la prise de la ville par les forces pro-Ouattara, Amadé Ouérémi aurait alors profité de l’occasion pour attaquer les populations restantes, par représailles. Car, selon lui, l’homme en voulait aux miliciens pro-Gbagbo pour des sévices qu’ils faisaient subir aux populations allogènes Burkinabé qui descendaient du mont Peko pour se rendre en ville.

Avec Abidjan.net