Cité par son ancien avocat personnel Michael Cohen, dans ses Mémoires, Donald Trump aurait tenu des propos irrévérencieux envers le premier président noir de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela.

Ces révélations ont provoqué la colère du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, qui a condamné le mardi 8 septembre des « remarques désobligeantes » et des « insultes ».

Selon les bonnes feuilles des Mémoires de M. Cohen, à paraître cette semaine, le dirigeant américain aurait affirmé à la mort de Mandela en 2013, que le leader sud-africain « a foutu tout le pays [l’Afrique du Sud, Ndlr] en l’air […] ce n’est pas un vrai leader », rapporte le Washington Post.

« Trump est un homme clivant, misogyne et irrespectueux », a réagi l’ANC dans un communiqué, déniant au milliardaire « qui n’est pas un modèle de leadership compétent » le droit de juger les accomplissements de Madiba.

Dans une tentative d’arrondir les angles, l'ambassadrice des Etats-Unis près l'Afrique du Sud, Lana Marks, a réaffirmé la détermination de son pays « à collaborer avec l'Afrique du Sud pour réaliser la promesse d'une Afrique du 21e siècle plus pacifique, plus productive et plus prospère ».

Après « Trop et jamais assez » de Mary Trump, la nièce du dirigeant et « La pièce où c’est arrivé : mémoires de la Maison-Blanche » de son ancien conseiller à la sécurité John Bolton, les nouvelles révélations de Cohen pourraient être un clou de plus dans le cercueil de Donald Trump qui brigue un deuxième mandat présidentiel en novembre. Beaucoup d’Afro-américains et même des électeurs blancs pourraient se sentir concernés par les remarques de Trump sur Mandela.

Nelson Mandela, héros de la lutte anti-apartheid et prix Nobel de la paix en 1993, est respecté sur le plan international comme une icône de la paix et un grand homme d'Etat.

Agence Ecofin