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Trois personnes entendues dans l'affaire de l'agression d'un musulman qui avait célébré Noël

Aprnews - Trois personnes entendues dans l'affaire de l'agression d'un musulman qui avait célébré Noël - Actualité - France
Lundi, 28 décembre 2020

Trois personnes entendues dans l'affaire de l'agression d'un musulman qui avait célébré Noël

Trois individus ont été auditionnés par la police après une plainte déposée par un homme de confession musulmane, fils de policiers, qui les accuse de l'avoir molesté en raison de la mise en ligne de clichés sur lesquels il célébrait Noël.

Trois hommes ont été entendus pour avoir frappé à Belfort un homme de confession musulmane et fils de policiers. 

Deux de ces personnes étaient toujours en garde à vue dans la soirée du 27 décembre tandis que la troisième, l'auteur du message à l'origine des violences, qui s'était présenté de lui-même dès le 25 décembre soir au commissariat de Belfort, a été remis en liberté.

La victime, âgée de 20 ans, s'est vu délivrer une interruption temporaire de travail de 4 jours après cette agression par quatre personnes.

Le beau-père du jeune homme est policier à Belfort, sa mère est également policière, affectée au commissariat de Mulhouse.

«Sale fils de blanc, fils de serpent, fils de policiers»

Il a reçu un message menaçant émanant d'une de ses connaissances après qu'il a publié une photo de son réveillon de Noël sur le réseau social Snapchat. «Sale fils de blanc, fils de serpent, fils de policiers... Je vais te montrer ce qu'est un vrai rebeu» (arabe en verlan), était-il écrit.

Le jeune homme a expliqué aux enquêteurs avoir voulu rencontrer l'auteur du message avec deux de ses camarades, pour comprendre, selon lui. Mais il n'était «pas question» pour lui de se battre et surtout pas de se «retrouver au sol frappé par plusieurs personnes», a-t-on précisé de même source.

Toutefois, les trois suspects qui se sont présentés d'eux-mêmes les 25 et 26 décembre au commissariat de Belfort ont maintenu une autre version. Ils ont parlé de violences réciproques et de provocation de la part de celui qui se dit victime.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait apporté son soutien au jeune homme agressé : «À Belfort, un jeune homme agressé parce qu’il aurait fêté Noël et ne serait pas un «bon arabe». Circonstance "aggravante" : être fils de policiers. La justice a ouvert une enquête. Pas de place pour le séparatisme dans notre pays, pas de place pour le racisme d’où qu’il vienne.»