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Très lourdes sanctions contre la junte au Mali

Aprnews- Très lourdes sanctions contre la junte au Mali - CEDEAO
Dimanche, 9 janvier 2022

Très lourdes sanctions contre la junte au Mali

La Cédéao a imposé dimanche des sanctions à l'ensemble des autorités de transition malienne déplorant "l'absence de progrès dans la préparation des élections".

 Une stratégie qui vise à accentuer la pression sur la junte tout en préservant la population avant une nouvelle réunion d'évaluation en décembre.

 Les pays d'Afrique de l'Ouest ont décidé de geler les avoirs maliens au sein de la BCEAO, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l'organisation mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako à l'exception des produits médicaux et de première nécessité.

La Cédéao espère ainsi contraindre le pouvoir à respecter la date butoir de transition, établie par l'ancien gouvernement au 27 février 2022

Sanctions supplémentaires :

 1 retrait des ambassadeurs de tous les états membres de la cedeao au Mali

 2 fermeture des frontières entre le mali et la cedeao

 3 suspension des transactions entre la cedeao (hors médicaments et produits de première nécessité)

 4 gel des avoirs des avoirs maliens en banque centrale

 6 aides financières coupées

Le tout avec effet immédiat.  Mais sera progressivement levé si des progrès satisfaisants sont réalisés concernant le chronogramme.  Des sanctions imposées pour protéger les maliens

La Cédéao a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali ainsi que d'autres sanctions concernant l'aide financière.

"Un signal fort" mais dont l'impact concret reste très limité, selon Étienne Fakaba Sissoko, directeur du Centre de recherche, d'analyses politiques, économiques et sociales du Mali (Crapes), contacté par France 24.

"Les Maliens ont beaucoup souffert de la fermeture des frontières et surtout de l'arrêt des transactions financières qui avait suscité beaucoup de critiques. Cette réaction au coup militaire a été jugé excessive et a généré beaucoup d'incompréhension, car la Cédéao se montre peu critique lorsque des présidents, certes élus comme Alpha Condé en Guinée, bafouent l'État de droit" souligne Mohamed Amara, docteur en sociologie à l'Université des lettres et des sciences humaines de Bamako