Le ministre ivoirien de la défense Hamed Bakayoko a saisi ce mardi 23 juin 2020, le Procureur Adou Richard, Procureur de la République près du Tribunal d’Abidjan Plateau, afin d’entamer des poursuites contre la société Vice Media, éditrice du journal Vice, à l’origine d’une enquête publiée le 8 juin 2020, et dans laquelle il est présenté comme le patron du trafic de drogue en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.

Sont également concernés par cette plainte, les cyber-activistes Kyria Doukouré et Kamara Maïmouna alias "La Guêpe", qui en ont fait large écho.
APRnews a reçu copie du communiqué produit à cet effet par le collectif d’avocats du ministre d’Etat. « Suite à la publication d’articles diffamatoires à son encontre, M. Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de la défense saisi son conseil pour suite à réserver.

Pour rappel, matière de délit commis via Internet, la juridiction en droit international Privé reconnaît la compétence des juridictions du lieu où la victime a le centre de ses intérêts, pour apprécier l’impact du contenu mis en ligne et donc, le dommage. Le lieu où la victime le centre de ses intérêts correspond le plus souvent au lieu de sa résidence habituelle. Pour sauvegarder ses droits, M. Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de la défense a déposé sa plainte le 23 juin 2020, enregistré sous le numéro S/N1138CF/PRAP/TPI entre les mains de Monsieur le Procureur de la république près le Tribunal de Première instance d’Abidjan, en vertu de l’article 99 de la loi no: 2017-867 du 27 décembre 2017, portant régime juridique de la presse », explique le communiqué.

La plainte d’Hamed Bakayoko porte sur des faits de “diffamations, atteinte à l’ordre public et injures commises par le biais d’un système d’information“. Pour ce qui est de Vice Média, la plainte est adressée aux Directeurs de publication des trois bureaux de l’organe (USA, France et Belgique), ainsi qu’aux deux journalistes qui ont réalisé cette prétendue enquête. À savoir, le Belge Bauwens Daan et le Nigérian Ibekwé Nicholas Leonard.

Nous y reviendrons.

La rédaction APRnews
Jules Mabéha