APRNEWS- L’affaire Vincent Bolloré continue de susciter d’énormes interrogations sur les relations commerciales entre l’industriel Breton et les pays africains cités dans ce dossier à savoir le Togo et la Guinée. 

Pour l’opposant togolais Nathaniel Olympio, interrogé par la BBC, « l’affaire Bolloré est très grave pour le Togo ». Le président du parti des togolais a tancé le pouvoir qu’il considère très loin des bonnes pratiques en matière de gouvernance. 

« Le Togo est connu pour ne pas être un champion en matière de transparence ; que ce soit dans les affaires commerciales, électorales, l’opacité est ce qui caractérise le plus la gouvernance au Togo», a affirmé M. Olympio qui avoue que la mention du nom  du président togolais dans le dossier « n’offre pas une image très glorieuse » de son pays. 

Se gardant de commenter l’affaire qui est aux mains de la justice française, il a néanmoins soutenu que le contrat signé par le pouvoir togolais « n’est pas quelque chose de public », car précise-t-il, « le gouvernement togolais à la responsabilité de la transparence des contrats avec les investisseurs aussi bien étrangers que locaux ».

L’intervention de l’opposant togolais sonne comme un appel au gouvernement qui observe, depuis l’éclatement de cette affaire, un silence troublant.

Rappelons que le milliardaire Vincent Bolloré a été inculpé mercredi soir à Paris de “corruption d’agent étranger”, de complicité d’“abus de confiance” et de “faux et usage de faux”, dans l’enquête sur l’obtention par son groupe de concessions portuaires en Guinée et au Togo.