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Togo- Affaire Bolloré : L’opposition demande des comptes au pouvoir

apr-news/ Affaire Bolloré : L’opposition demande des comptes au pouvoir
Jeudi, 10 mai 2018

Togo- Affaire Bolloré : L’opposition demande des comptes au pouvoir

APRNEWS- Les rapports entre le Togo et le groupe Bolloré est sous le feu des projecteurs depuis la mise en examen de Vincent Bolloré, patron de la multinationale Bolloré, accusé de « corruption d’agents publics étrangers ».

Ce qui ressemble bien à un séisme judicaire a interpellé l’opposition togolaise qui demande désormais des comptes aux dirigeants du pays. A cet effet, une lettre ouverte a été adressée au premier ministre togolais Selom Komi Klassou. 

La présidente du groupe parlementaire de l'Alliance nationale pour le changement (Anc, principal parti de l'opposition), Me Isabelle Manavi Améganvi, a invité le chef du gouvernement à fournir au Parlement la "copie des contrats de cession ou de concession" passés par l'Etat avec certaines entreprises, dont le groupe Bolloré.

Elle fait  en effet savoir que « la justice française met en examen M. Vincent Bolloré, propriétaire de Bolloré Africa Logistics (BAL), pour corruption d'agents publics étrangers, complicité d'abus de confiance, complicité de faux et usage de faux relatives à des contrats conclus (...) pour la gestion des ports de Lomé et de Conakry ». 

De façon concrète, explique Me Améganvi, « M. Bolloré est soupçonné d'avoir financé illégalement en 2010, une partie de la campagne électorale de monsieur Faure Gnassingbé à hauteur de huit cent mille euros et obtenu en contrepartie la concession du Port Autonome de Lomé »

Elle a donc adressé 10 questions au premier ministre afin que des réponses soient apportées sur certains points. Ce sont entre autres, la date à laquelle a été rendue publique la liste des participants à l’appel d’offres, les entreprises retenues à l’issue de la sélection ainsi que le résultat de publication du dépouillement, les montants annuels des redevances versées par la société Bal au Trésor public, depuis 2010, au titre des contrats la liant à l'Etat togolais. 

Précisons que début mai, le ministre togolais de la fonction publique, Gilbert Bawara, a affirmé n’avoir aucune assurance à donner sur cette affaire parce que l’Etat togolais ne se sentait guère concerné.