L'Australie a annulé le jeudi 6 janvier le visa du numéro un mondial de tennis Novak Djokovic alors qu'il venait de descendre de l'avion à l'aéroport de Melbourne, affirmant qu'il était dépourvu des documents nécessaires à l'entrée dans le pays.

Le président de la Serbie, Aleksandar Vucic a accusé l'Australie de « mauvais traitement » envers le champion de tennis. Djokovic a décidé d'intenter un recours en justice contre cette décision. 

Le Premier ministre australien avait menacé de renvoyer le joueur serbe « par le premier avion » si sa dérogation au vaccin imposé aux participants au tournoi n'était pas justifiée.

Le meilleur joueur de tennis du monde avait obtenu une dérogation médicale, pour pouvoir se rendre à Melbourne dans le cadre de l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année, qui se jouera entre les 17 et 30 janvier.

Mais patatras ! Le Serbe, neuf fois vainqueur de la compétition, « n'a pas fourni les éléments appropriés pour entrer en Australie et son visa a donc été annulé. Les ressortissants étrangers qui ne disposent pas d'un visa valide ou dont le visa a été annulé seront placés en détention et expulsés d'Australie », ont déclaré les douanes à sa descente d'avion.

Selon la presse australienne, il n'aurait pas rempli le bon formulaire pour faire sa demande de visa, et celui qu'il aurait demandé n'autoriserait pas de dérogation médicale.

« Le visa de M. Djokovic a été annulé. Les règles sont les règles, surtout quand il s'agit de nos frontières. Personne n'est au-dessus de ces règles. Nos politiques frontalières strictes ont été essentielles pour que l'Australie ait l'un des taux de mortalité les plus bas au monde dus au COVID, nous continuons d'être vigilants  », a écrit sur Twitter le Premier ministre australien.

Incident diplomatique

L'affaire prend définitivement un tour politique, car à Belgrade, le président serbe Aleksandar Vucic a accusé l'Australie de « mauvais traitement » envers son joueur.

Affirmant s'être entretenu avec l'intéressé, il lui a dit que « toute la Serbie » était avec lui et que les autorités prenaient « toutes les mesures » pour que cesse ce qui lui était infligé « le plus rapidement possible ». « Conformément à toutes les normes du droit public international, la Serbie se battra pour Novak Djokovic, la justice et la vérité », a-t-il dit.

« Je viens de terminer une conversation téléphonique avec Novak Djokovic. J'ai dit à notre Novak que toute la Serbie était avec lui et que nos autorités prenaient toutes les mesures pour arrêter le harcèlement du meilleur joueur de tennis du monde dans les plus brefs délais. Conformément à toutes les normes du droit international public, la Serbie se battra pour Novak Djokovic, pour la justice et la vérité », a écrit le président serbe sur son compte Instagram, en ajoutant « Soit dit en passant, Novak est fort, comme nous le connaissons tous ».

Le père de Novak Djokovic, Srdjan, n'a pas tardé lui non plus à réagir. « Expulsion ! », s'est-il exclamé dans une interview. « Notre fierté, notre Novak va rentrer... Nous devons lui réserver l'accueil qu'il mérite ! », a-t-il dit. Le numéro un mondial de tennis  a intenté un recours en justice contre la décision des autorités australiennes, ont annoncé, jeudi 6 janvier, des responsables judiciaires.

Aprnews avec Rfi