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Tchad : forte hausse du prix des barres de glace

Tchad : forte hausse du prix des barres de glace - Actualité - Fait divers - Tchad
Jeudi, 22 avril 2021

Tchad : forte hausse du prix des barres de glace

Avec le ramadan, les délestages électriques intempestifs de cette année et la chaleur, le prix de la barre de glace a inhabituellement flambé. Mais des raisons sont données par les vendeurs pour se justifier.

Il est 10 H. Abakar D. est assis à l’arrière de sa caisse de barres de glace installée sur le bord du goudron en aval du marché de Dembé. Il vend des barres de glace en détail depuis déjà plusieurs années. Il explique la situation : « en période de chaleur comme c’est le cas actuellement, on double simplement les prix, passant de 750 à 1500 francs ou de 1000 à 2000 francs. Et tout de même, les clients ne se découragent pas (…) ». Il poursuit en rapportant : « maintenant avec les coupures de courant, le ramadan, la chaleur, on est passé à 2500 francs et c’est pas de gaité de cœur, car nos fournisseurs ont augmenté le prix en gros aussi ».

Même refrain, pour un vendeur de glace qui fournit les débits de boissons de Moursal et Chagoua. « Si nos grossistes font grimper les prix, nous devons nous aussi nous aligner pour faire des bénéfices (…) ». Il dit n’avoir plus de clients car les tenanciers de bars aussi se plaignent de ce prix prohibitif.

C’est le cas de Aymeric, tenancier d’un bar, qui dit qu’avec « son petit bar, où les clients se font rares en ce moment, il risque de fermer car ses recettes ne couvrent plus ses dépenses ».
Rencontré à son domicile où il a installé sa fabrique de glace, un grossiste se justifie : « ce n’est pas de notre faute, l’électricité ne vient plus. On achète du carburant pour fabriquer la glace mais le groupe électrogène consomme beaucoup d’essence. L’électricité est coupée tout le temps et cela fait fondre la glace qu’on doit vendre au rabais. Seule solution pour nous de satisfaire nos clients c’est le groupe et il faut utiliser 10000 à 15000F pour le carburant par jour ».
Parallèlement, les clients se plaignent de cette hausse. C’est le cas de Bintou, vendeuse de jus d’oseille, qui en temps normal avec cette chaleur se faisait beaucoup de sou. Mais elle a arrêté car dit-elle, « la glace est trop chère sans parler du sucre ».

Abakar, jeune vendeur d’eau glacée à la brouette aux agences de voyages de Chagoua, avoue ne presque pas faire de bénéfices à cause de la hausse du prix de glace. Mais il souligne être obligé de continuer, car il n’a pas d’autres sources de revenus.

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