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Soudan : Retrait de la liste noire de la liberté de religion

Photo d'Illustration - Soudan - Liberté - Religion
Samedi, 21 décembre 2019

Soudan : Retrait de la liste noire de la liberté de religion

Le Soudan est le seul pays qui a été retiré de la liste annuelle du département d‘État des “ pays particulièrement préoccupants “, qui sont passibles de sanctions s’ils ne protègent pas mieux la liberté religieuse.

L‘économiste civil Abdalla Hamdok est devenu le premier ministre du Soudan en septembre, promettant la réconciliation nationale après des décennies de régime militaire et de conflit.

Mais le gouvernement de M. Hamdok attend toujours que les États-Unis lui accordent un prix plus important, en le retirant de la liste des États qui soutiennent le terrorisme, une désignation qui a gravement entravé les investissements.

Neuf pays figuraient toujours sur la liste noire, dont le Pakistan, qui a été désigné en 2018 après des années d’hésitation de la part des États-Unis en raison de préoccupations concernant le traitement des minorités, notamment par le biais d’un recours abusif à une loi sur le blasphème, qui peut entraîner la peine de mort.

La Chine, qui, selon des groupes de défense des droits humains et des responsables américains, a incarcéré au moins un million de Ouïghours et d’autres musulmans, figure également sur la liste, ainsi que l’Arabie saoudite, alliée des États-Unis, qui impose l‘école wahhabite rigide de l’islam.

Les autres pays de la liste étaient l’Erythrée, l’Iran, le Myanmar, la Corée du Nord, le Tadjikistan et le Turkménistan.

“ Aucun pays, entité ou individu ne devrait pouvoir persécuter des personnes de foi sans avoir à rendre des comptes “, a déclaré le secrétaire d‘État Mike Pompeo dans un communiqué.

“ Nous avons agi et nous continuerons de le faire “, a-t-il dit en qualifiant la liberté religieuse de priorité pour le gouvernement du président Donald Trump.

Le département d‘État a ajouté Cuba, le Nicaragua et le Nigéria à une liste de pays qui pourraient être désignés comme tels s’ils n’améliorent pas leurs résultats.

Au Nigéria, le département d‘État a indiqué dans son dernier rapport sur la liberté religieuse que les minorités ont fait état de discrimination, notamment de limites à la liberté d’expression et à l’obtention d’un emploi dans la fonction publique.

Le département d‘État a souligné l’absence d’obligation de rendre des comptes dans les violentes mesures de répression contre le Mouvement islamique au Nigéria, un groupe chiite pro-iranien, et l’arrestation d’un chrétien pour avoir tenté de dissimuler une jeune musulmane.

Le département d‘État a indiqué que les groupes religieux faisaient l’objet de restrictions et de harcèlement tant à Cuba qu’au Nicaragua, pays dirigés par la gauche et soumis à des pressions croissantes de la part de Trump.

La Russie et les Comores sont restées sur la liste des pays à surveiller. Le Soudan ainsi que l’Ouzbékistan, qui a été retiré de la liste noire en 2018, étaient également sur la liste de surveillance.

Les dernières désignations n’ont notamment pas visé l’Inde, malgré les préoccupations croissantes des législateurs américains concernant le programme nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi, notamment une loi sur la citoyenneté qui a suscité des protestations généralisées contre les accusations selon lesquelles elle marginalise les musulmans.