Le nouveau procureur de la Cour pénale Internationale a débuté mardi une visite d’une semaine au Soudan où il discutera de la consolidation de la coopération avec Khartoum dans l’enquête sur les crimes commis au Darfour sous Omar el-Béchir.

C’est une visite qui s’inscrit dans la logique de coopération entre la Cour de La Haye et Khartoum. Karim Khan qui a pris les rênes de la CPI en juin dernier en remplacement à la gambienne Fatou Bensouda, en fin de mandat, est arrivé ce mardi au Soudan.

Selon l’agence officielle Suna, le nouveau chef de la CPI discutera avec les autorités soudanaises des manières de « consolider la coopération sur l’enquête » menée par l’instance internationale depuis 2005 sur les crimes commis au Darfour, dans l’ouest du pays.

Le conflit au Darfour a opposé à partir de 2003 le régime à majorité arabe de M. Béchir et des insurgés issus de minorités ethniques, faisant environ 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés durant les premières années de violences, d’après les Nations unies. Dans ce cadre, l’ex-président, arrêté et jugé au Soudan après sa destitution en 2019 sous la pression d’une révolte populaire, est recherché par la CPI tout comme d’autres figures de son régime. Ils sont poursuivis pour « crimes contre l’humanité » et « génocide » au Darfour.

Si Khartoum s’était montré réticent à l’idée d’envoyer Béchir devant la justice internationale, les données ont évolué au fil du temps et les autorités de la transition semblent désormais s’accorder sur un procès à l’international. Omar el-Béchir deviendrait le deuxième chef d’Etat africain à être jugé pour crimes de guerre devant la CPI après l’ivoirien Laurent Gbagbo.

Aprnews avec Actucameroun