APRNEWS- Au Sénégal, les parlementaires examineront ce jeudi, le projet de loi portant parrainage des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Un projet qui divise la classe politique et la société civile. 

Porté par la majorité présidentielle, le système de parrainage oblige chaque candidat à l’élection présidentielle à présenter une liste de signatures de citoyens sénégalais à hauteur de 1 % des inscrits sur les listes électorales.

Pour l’opposition, cette réforme n’est rien d’autre qu’une  manipulation constitutionnelle et électorale. Une plateforme politique regroupant 27 partis, mouvements, associations et organisations démocratiques et sociales, a décidé de manifester ce mercredi devant le parlement.

La Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips) a, pour sa part, appelé le président Macky Sall à surseoir à son projet et à « une discussion directe et sincère » afin d’aboutir à « un fort consensus sur le processus électoral». Même son de cloche du côté de l’Archevêque de Dakar, Benjamin Ndiaye. Recevant le mercredi des membres de la société civile, il a demandé au pouvoir de remettre le projet de loi dans le tiroir pour faire place au dialogue avec l’opposition.

La journée s’annonce incertaine au parlement sénégalais puisque les positions des parties au bras de fer n’ont pas variées.