Vous êtes ici

Back to top

Sécurité alimentaire : « Le Burkina Faso, besoin d’une aide alimentaire « extérieure » pour 2021, selon le FAO »

Aprnews - Sécurité alimentaire : « Le Burkina Faso, besoin d’une aide alimentaire « extérieure » pour 2021, selon le FAO » - Actualité - Burkina Faso
Lundi, 22 mars 2021

Sécurité alimentaire : « Le Burkina Faso, besoin d’une aide alimentaire « extérieure » pour 2021, selon le FAO »

Ceci est un écrit d’un citoyen africain féru des relations internationales, Omar Sylla, sur la sécurité alimentaire.

Deux millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. Le Burkina Faso, pays des Hommes libres, a pendant longtemps été considéré comme un modèle de paix civile. Aujourd’hui, il doit composer avec une situation sécuritaire, sanitaire, climatique et économique toujours plus complexe.

Trois pays méditerranéens devront recourir à une aide alimentaire extérieure  en 2021

« Les actions des groupes djihadistes, des milices d’autodéfense et les chocs climatiques demeurent des facteurs importants soulignant les niveaux élevés de grave insécurité alimentaire dans les pays nécessitant une aide alimentaire externe », relève la FAO.

En effet, le 12 février 2021, Ramesh Rajasingham, sous-secrétaire général des affaires humanitaires et Coordinateur adjoint des secours d’urgence à l’ONU, a indiqué, suite à une visite dans le pays, « avoir enregistré plus d’un million de personnes déplacées […], constater les conditions de vie difficiles et le manque de moyens des communautés déplacées qui ne rêvent qu’une chose : une paix durable qui leur permettra de reprendre leurs activités ».

Selon les données de l’OCHA, 2 millions de personnes, soit 10% de la population du pays, font face à l’insécurité alimentaire. Les conséquences du conflit sont notables et ébranlent fortement les capacités de production des agriculteurs locaux. En outre les prévisions de production prévues pour 2021 sont fortement impactées. Une résilience à toute épreuve.

Le Pays doit aussi faire face à la pandémie de la Covid-19. Depuis près d’un an, plus 12 000 cas et 143 décès ont été comptabilisés. « La pandémie a également provoqué des pertes de revenus considérables », a relevé la FAO. Le FMI avait prédit une chute de l’économie du pays dans un contexte sanitaire troublé.

A sa grande surprise, au regard des nombreuses innovations et investissements locaux, le Burkina Faso a su maintenir une croissance positive du PIB (1,9%). Lors de son discours d’ouverture à l’occasion du 1er CASEM (Conseil d’administration du secteur ministériel) de l’année le 25 février 2021, Lassané KABORE, ministre de l’économie, des finances et du développement, a tenu à « féliciter le Burkina Faso qui a su faire preuve de résilience en enregistrant une croissance positive ».

Le coronavirus a entraîné d’importantes difficultés sur la circulation et l’écoulement des produits. Il a également mis en exergue les lourdes problématiques que le pays rencontre en matière d’importation de denrées de base. Quarante-cinq pays d’Afrique dans le besoin.

Cependant, selon le rapport “Perspectives de récoltes et situation alimentaire” de l’ONU sur l’alimentation et l’agriculture, le pays des Hommes libres, au même titre que le Cameroun, la République du Congo, la Guinée, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigéria, font partie des quarante-cinq pays d’Afrique qui auront potentiellement besoin d’une aide alimentaire « extérieure » au cours de l’année 2021.

Avec Burkina 24