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Russie: Alexeï Navalny inculpé d'une nouvelle charge passible de prison

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Mercredi, 11 août 2021

Russie: Alexeï Navalny inculpé d'une nouvelle charge passible de prison

L'opposant russe Alexeï Navalny, qui purge actuellement une peine de deux ans et demi dans une colonie pénitentiaire pour une affaire de fraude, a été inculpé d'« atteinte à l'identité et aux droits de citoyens », ont annoncé ce mercredi 11 août les enquêteurs. Un délit passible de trois ans de prison.

Le Comité d'enquête russe reproche à Alexeï Navalny d'avoir créé une organisation ayant violé les droits des Russes. En cause : son Fonds de lutte contre la corruption (FBK) a « incité les citoyens à commettre des actes illicites », notamment en les « appelant à participer à des rassemblements non autorisés ».

Le FBK et les autres organisations de l’opposant ont été désignées comme « extrémistes » en juin par la justice russe et officiellement interdites début août.

Selon le Comité d'enquête, l'opposant et ses collaborateurs ont « organisé la diffusion sur leurs pages personnelles sur internet et sur les pages du FBK [...] de publications appelant les citoyens russes à participer à des rassemblements non autorisés en janvier », lorsque plusieurs manifestations de soutien à Alexeï Navalny avaient eu lieu pour protester contre son arrestation.

Les enquêteurs ont estimé que « Navalny était au courant à l'avance de la nature illégale » de ces manifestations.

« Entrave à l'opposition » avant les législatives de septembre

Le mouvement de l'opposant fait face à des pressions sans précédent depuis son retour en Russie en janvier après plusieurs mois de convalescence en Allemagne pour un empoisonnement présumé dont il accuse le Kremlin. Ses organisations ont été liquidées, des sites internet qui lui sont liés ont été bloqués sur ordre des autorités et plusieurs de ses collaborateurs sont visés par diverses procédures judiciaires.

Les alliés de Navalny dénoncent toutes ces mesures comme destinées à entraver les activités de l'opposition à l'approche des élections législatives de septembre, sur fond d'impopularité croissante du parti au pouvoir.

Aprnews avec Rfi