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Réconciliation au Burkina Faso : “L’impunité ne sera pas acceptée”, (Zéphirin Diabré)

Aprnews - Réconciliation au Burkina Faso : “L’impunité ne sera pas acceptée”, (Zéphirin Diabré) - Actualité - Burkina Faso
Mardi, 23 février 2021

Réconciliation au Burkina Faso : “L’impunité ne sera pas acceptée”, (Zéphirin Diabré)

Le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale a reçu dans son cabinet le lundi 22 février 2021 une délégation de l’association des émirs du Sahel.

Burkina : « Chacun est porteur d'une responsabilité pour cette  réconciliation nationale », encourage l'émir Ousmane Amirou Dicko -  leFaso.net

Le train de la réconciliation poursuit son parcours. Après avoir échangé avec les émirs du Sahel ce lundi le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale a tenu à rassurer l’opinion que le virus de l’impunité n’infectera pas le processus.

« Je vais vous assurer, dans ce que nous serons appelés à faire, il y a un certain nombre de choses qu’on n’acceptera pas. L’impunité ne sera pas acceptée. Parce que si vous laissez passer l’impunité, vous ouvrez d’autres fronts », a-t-il déclaré.

Il a poursuivi que ne pas laisser l’impunité ne veut pas dire “qu’il faut humilier les gens. Mais le droit est là. La justice est là. Là où elle doit passer, elle passera sans qu’il y ait une intervention de qui que ce soit“.

Zéphirin Diabré ministre d’État chargé de la réconciliation nationale

Selon les propos du ministre Zéphirin Diabré, tout citoyen doit savoir que “s‘il s’agit de rendre compte des actes qu’on a posés, on doit les rendre compte dans un environnement d’équité, de respect de la dignité humaine et le respect de la personne“.

Il n’y a pas de deal

« Il n’y a pas un deal avec qui que ce soit. D’ailleurs le deal ça concerne les partis politiques. Par contre, il y a une volonté d’apaiser les cœurs. Il m’est arrivé d’échanger avec les familles qui sont touchées par les crimes de sang, elles vous disent, nous voulons savoir au moins une chose, la vérité. Et ça on ne peut pas leur refuser », a-t-il confié.

Prenant l’exemple sur le cas du massacre de Yirgou, le ministre estime qu’on ne peut pas réconcilier les ressortissants de cette zone sans qu’il y ait un jugement. Zéphirin Diabré a aussi promis que tous les dossiers seront traités sur la base d’équité.

« Surtout on aura soucis de ne pas amener des solutions qui vont créer d’autres problèmes demain », a-t-il souligné.

Sur sa rencontre avec les émirs du Sahel, Zéphirin Diabré a laissé entendre qu’il a souhaité s’entretenir sur les problèmes spécifiques qu’ils vivent dans leur région notamment les problèmes communautaires.

La réconciliation, une affaire de tous

Ousmane Amirou Dicko, président de l’association des émirs du Sahel a signifié que la réconciliation est une affaire de toute la société burkinabè et non des politiciens seulement.

Ousmane Amirou Dicko, président de l’association des émirs du Sahel

« La réconciliation c’est la contribution de tout le monde. D’abord au niveau de la cellule familiale, chacun doit faire son travail, après la famille c’est le quartier, après le quartier c’est le village et la ville. Donc chacun de nous est porteur d’une responsabilité de cette réconciliation », a-t-il rappelé.

Les attentes des émirs du Sahel se résument au retour de la sécurité dans le pays. « Qu’on puisse aller d’un point A à point B sans être inquiété », a-t-il soutenu.

Les attentes

Les émirs pensent aussi que la paix peut revenir si tout le monde se préoccupe de manière inclusive de ce qu’ils vivent dans leur région. Les questions de l’emploi et de l’éducation sont entre autres, les maux qui minent le Sahel, selon Dicko Ousmane Amirou.

L’association des émirs a promis apporter son soutien au ministre de la réconciliation nationale.

Burkina 24