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RDC : la peine de Kamerhe, ex-homme fort du pouvoir, réduite en appel de 20 à 13 ans

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Mercredi, 16 juin 2021

RDC : la peine de Kamerhe, ex-homme fort du pouvoir, réduite en appel de 20 à 13 ans

La peine de Vital Kamerhe, condamné pour corruption après avoir été le principal allié de l’actuel président de la République démocratique du Congo, a été réduite de 20 à 13 ans de prison mardi en appel, a-t-on appris auprès de son avocat.

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On a réduit la peine à 13 ans de prison”, a indiqué à l’AFP Me Jean-Marie Kabengela, interrogé sur le verdict de la cour d’appel de Kinshasa-Gombe, sans autre commentaire.

Ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, 62 ans, avait été condamné à 20 ans de “travaux forcés” (de la prison dans les faits) il y a tout juste un an avec deux co-accusés, dans un procès anti-corruption sans précédent qui avait passionné les Congolais. M. Kamerhe a été reconnu coupable du “détournement” de fonds publics “portant sur le montant de 48,831 millions de dollars” avec son principal co-accusé, un entrepreneur libanais, Jammal Samih, 79 ans à l’époque.

M. Kamerhe est accusé d’avoir détourné des fonds alloués à la construction de 1.500 logements sociaux dans le cadre du programme dit des “100 jours” annoncé par le président de la République Félix Tshisekedi après son investiture le 24 janvier 2019.

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Originaire de Bukavu dans l’est de la RDC, M. Kamerhe a été le principal allié de Félix Tshisekedi lors de sa victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018. Lui-même candidat, M. Kamerhe s’était désisté au profit de M. Tshisekedi. Les deux hommes avaient conclu un accord politique prévoyant que M. Kamerhe soit candidat à la prochaine élection en 2023.

M. Kamerhe clame son innocence et ses avocats dénoncent une “justice expéditive”. Ses partisans parlent d’un “procès politique” pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2023.

Une manifestation pro-Kamerhe a été dispersée mardi soir à Kinshasa, ont rapporté des témoins. Commencé en août, son procès en appel a été marqué par le renvoi de nombreuses audiences.

La peine du co-accusé de M. Kamerhe, Jammal Samih, a été ramené de 20 à six ans, d’après Me Kabengela. La peine d’un troisième co-accusé a été ramenée de deux à un an.

Aprnews avec Tchadinfos