Martin Fayulu a effectué une visite de Noël dans cette région, où les autorités et les Nations Unies attribuent le massacre de civils aux rebelles ougandais des ADF depuis plus de cinq ans. Martin Fayulu, accompagné de l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito, qui est également le nouveau coordinateur de Lamuka, arrive au siège de la Monusco à Beni et se présente comme le "Président" élu par les Congolais le 30 décembre. Il a déclaré aux chefs de la mission de l'ONU qu'il ne pardonnerait pas à la Monusco pour "l'inefficacité" que la population locale critique depuis plusieurs années. Pour lui, les massacres dans la région s'intensifient en présence de nombreux contingents et hauts responsables de l'armée. Si la Monusco soutient les troupes congolaises dans les opérations en cours, elle ne devrait pas soutenir les institutions du pays, a déclaré Fayulu. Cependant, l'opposant n'a pas accepté le soulèvement contre les soldats de la paix contre les jeunes des associations et les militants des mouvements civils. Nous devons être "très prudents", explique-t-il, "et ne pas tomber dans le piège de certaines personnes qui ont laissé partir la Monusco et veulent laisser les gens seuls sans être témoins des crimes". « Le mal de Beni vient d’un homme, Joseph Kabila », a martelé Martin Fayulu devant des milliers de partisans, ajoutant que pour lui, « il n’y a qu’une seule solution : le respect du résultat des urnes ». Martin Fayulu termine sa visite à Beni ce jeudi 26 décembre, avant de rentrer à Kinshasa. Interrogé sur les déclarations d'Adolphe Muzito du 23 décembre, sur la nécessité pour la République démocratique du Congo Rwanda de déclarer la guerre pour ramener la paix dans cette partie du pays, Martin Fayulu a refusé de commenter.