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RD Congo : la polémique enfle

Illustration Aprnews - RD Congo - Alternance
Jeudi, 19 décembre 2019

RD Congo : la polémique enfle

En République démocratique du Congo, les activités du comité d’organisation de la commémoration de l’An 1 de l’alternance politique ont été lancées ce jeudi 19 décembre. Alors que les autorités congolaises entendent sanctuariser cette célébration, des voix dissonantes se font déjà entendre.

Les détails commencent à filtrer à l’issue de la cérémonie d’intronisation du comité de pilotage de ces festivités. Prévue se dérouler le 24 janvier, date historique de l’investiture du président Félix Tshisekedi à la tête du pays, la célébration impliquera sept commissions qui devront travailler à sa bonne marche. Elles devront notamment entre autres s’assurer de recevoir comme invités des chefs d’Etat d’Afrique centrale ainsi que les amis du président Tshisekedi et ceux de son prédécesseur Joseph Kabila.

Autres tâches assignées, la construction d’un monument « de la démocratie », l’impression d’un billet collector qui sera imprimé par la banque centrale et sera vendu comme souvenir, mais aussi l’organisation des manifestations populaires. Coût prévisionnel de la commémoration, six millions de dollars américains.

Un budget qui fait déjà polémique en RDC où, pour une partie de la population, ces célébrations sont budgétivores d’autant qu’elles ne relèvent pas de l’urgence. Sur les réseaux sociaux, des membres de la société civile dont la LUCHA et autres internautes n’ont pas tardé à dénoncer la “gabegie” du gouvernement.

« Aidons le à développer ce pays, et non en cherchant les affaires là où il y en a pas…@JeanMichelJohn4 @MichaelTshi. 6 millions c’est 60 écoles de 6 classes chacune…L’alternance peut se célébrer autrement sans dilapider les caisses de l’Etat », déplore un internaute.

« Nous appelons les bailleurs de fonds /partenaires de la #RDC à cesser de fermer les yeux sur le coulage systématique de l’argent public par l’administration Tshisekedi et l’absence d’actes concrets pour lutter contre la corruption. Leur silence/inaction est vaut caution », martèle à son tour la LUCHA.