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RCA : Les rebelles lancent une série d’attaques à la veille de la proclamation des résultats de la présidentielle

Aprnews - RCA : les rebelles lancent une série d’attaques à la veille de la proclamation des résultats de la présidentielle - Actualité - Centrafrique
Mardi, 5 janvier 2021

RCA : Les rebelles lancent une série d’attaques à la veille de la proclamation des résultats de la présidentielle

La ville diamantifère de Bangassou à la frontière avec la RDC est tombée depuis dimanche sous le contrôle des groupes rebelles du CPC après une nouvelle offensive menée ce week-end. Des attaques dont le but serait de perturber la proclamation des résultats de la présidentielle prévue ce lundi.

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Les groupes rebelles centrafricains regroupés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont lancé des attaques contre les villes de Damara (environ 70 km au nord de Bangui) et Bangassou (à 750 km à l’est), respectivement les samedi 2 et dimanche 3 janvier 2021.

A Damara, fief du président sortant et favori du scrutin, Faustin-Archange Touadéra, l’attaque a été repoussée. Toutefois, selon les médias locaux, les groupes rebelles sont parvenus à prendre le contrôle de Bangassou, ville diamantifère située à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC).

« Les rebelles contrôlent la ville, ils sont partout », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), Rosevel Pierre Louis, chef du Bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) à Bangassou. Les troupes gouvernementales « ont abandonné leur position et sont à notre base », a-t-il ajouté.

Au moins cinq rebelles ont été tués et deux soldats de l'armée ont été blessés lors des affrontements, a indiqué la MINUSCA dans un communiqué. La mission a également condamné ces attaques qui interviennent à la veille de la proclamation des résultats provisoires du premier tour de la présidentielle attendue ce lundi 4 janvier 2021.

« Il ne fait aucun doute que toutes ces attaques s’inscrivent dans un contexte de perturbation des élections avant, pendant et après le scrutin », a affirmé le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye.

Près de 2 millions de Centrafricains étaient appelés aux urnes le 27 décembre 2020 lors des élections présidentielle et législatives, malgré les tentatives de plusieurs groupes rebelles d’empêcher le scrutin.

Le 18 décembre dernier, trois des plus puissants groupes armés qui occupent plus des deux tiers du pays, à savoir : le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), le Retour Réclamation Réhabilitation (3R) et des milices anti-Balaka ont lancé une offensive sur plusieurs axes en direction de la capitale, Bangui.

Une progression qui a été stoppée par l’intervention des troupes de la MINUSCA, d’instructeurs russes et de forces rwandaises.

L’ancien président François Bozizé, dont la candidature a été rejetée est accusé d’être le véritable instigateur de cette coalition de groupes rebelles.

Dans un récent communiqué, le parti de M. Bozizé, le Kwa Na Kwa (KNK), a annoncé que son siège à Bangui a été « perquisitionné et vandalisé », dans l’après-midi du dimanche 3 janvier, « par la garde présidentielle ». Signe de l’instabilité qui continue de régner dans le pays après la guerre civile de 2013.

Avec Agance ecofin