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Pourparlers de paix en Syrie. Les objectifs de Poutine envers l'Iran et la Libye

Aprnews - Les objectifs de Poutine envers l'Iran et la Libye - Actualité - Russie
Dimanche, 21 février 2021

Pourparlers de paix en Syrie. Les objectifs de Poutine envers l'Iran et la Libye

Depuis Le 16 Février 2021 [Ndlr] , le 15e rendez-vous pour les «accords d'Astana» a eu lieu à Sotchi. Outre des représentants de Damas et de l'opposition, il y avait également des personnalités de Russie, de Turquie, du Kazakhstan, d'Iran, d'Irak et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Représentants américains absents. Exercices navals avec l'Iran. Soutien au gouvernement de la Cyrénaïque.


Photo 1

 

 

Dans la ville de Sotchi sur la mer Noire, la énième négociation pour la pacification de la Syrie a débuté hier, le 15 selon les "accords d'Astana". La Russie, la Turquie, le Kazakhstan, l'Iran, l'Irak et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés y participent. Le diplomate norvégien Geir Otto Pedersen est également arrivé à Sotchi en tant que représentant du secrétaire de l'ONU; en qualité d'observateurs, il y a des délégations du Liban et de Jordanie, ainsi que des membres de la Croix-Rouge internationale.

Sous la présidence du délégué russe pour la Syrie, Aleksandr Lavrentev (photo 1), des efforts seront faits pour faire dialoguer les représentants du gouvernement syrien et les chefs des forces d'opposition. A la veille, Lavrentev expliquait aux journalistes l'importance de la rencontre: il y a plus de 10 ans, le 17 février 2011, "les premières manifestations pacifiques se sont déroulées en Syrie, avec des demandes de réformes sociales", après quoi la guerre a éclaté. Lavrentev a ajouté que les Américains ont également été invités aux négociations, mais aux Etats-Unis "ils ont actuellement autre chose à faire", ce qui provoque un inconfort considérable en raison des sanctions américaines en attente sur la direction actuelle de la Syrie. "Nous ne pouvons pas permettre une punition collective du peuple syrien", a déclaré le diplomate russe.

La grande question sur laquelle trouver une solution est aussi la lutte contre le terrorisme. Lavrentev a souligné que ces derniers temps "il y a un nouvel activisme des cellules endormies" de l'Etat islamique, qui a également conduit à de nouveaux affrontements armés. La situation à Idlib reste également non résolue, le dernier avant-poste hors de contrôle de Damas, où plus de deux millions de réfugiés sont amassés (photo 2). C'est pourquoi la collaboration des forces d'opposition est attendue pour libérer Idlib de la guérilla d'Isis.

Syrie, mais aussi Iran et Libye


Photo 3

La Russie est entrée dans le scénario syrien en 2015, prenant le parti du régime d'Assad. En 2017, le quartier général russe a déclaré la victoire sur les armées des terroristes, même si les affrontements n'ont en fait jamais pris fin. En 10 ans de guerre, il y a plus d'un demi-million de morts en Syrie; près de 7 millions de réfugiés se trouvent actuellement dans divers pays du monde.

Il est clair pour de nombreux observateurs que dans cette phase plutôt confuse de la géopolitique, la Russie tente de consolider ses positions. Et cela aussi pour compenser l'instabilité généralisée dans les anciens territoires soviétiques, en plus des mécontentements à l'intérieur du pays, notamment après le retour et l'arrestation d'Alexei Navalnyj.

Sans surprise, alors que les pourparlers de paix sont en cours à Sotchi, les Russes ont envoyé une série de navires de guerre de la flotte baltique dans le golfe d'Oman, dans la partie nord-ouest de l'océan Indien, pour organiser des manœuvres «d'entraînement conjoint» entre la Russie Iran (photo 3). Le résultat des manœuvres conjointes vise à élever l'Iran au niveau des grandes puissances navales, défendant ainsi également les intérêts des Russes.

Après tout, la Russie a également œuvré pour renforcer ses positions en Libye, dans la partition du pays entre la Cyrénaïque pro-russe et la Tripolitaine pro-turque (photo 4). Outre le matériel militaire, l'opération la plus spectaculaire est le mur de séparation tracé dans le désert entre les deux parties du pays, déjà rebaptisé par de nombreux observateurs le «mur de Vladimir», qui rappelle le style impérial du président russe, avec des forteresses d'observation semblable aux remparts du Kremlin de Moscou.

Les critiques de Poutine de diverses parties de la Russie, et relancées de manière retentissante par les enquêtes de Navalnyj, concernent également le gaspillage d'argent dans le financement de toutes ces «entreprises» sur la scène internationale. Tout en essayant de mettre Navalny lui-même hors de combat pour de bon, attendu par une nouvelle série de procès et de probables condamnations, et de maîtriser les manifestations de rue (opération plus facile avec les -20 degrés d'hiver ces dernières semaines), Poutine veut donc se consolider ses «domaines» pour les années à venir.

Avec Asia News