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Pollution : Elle tuerait plus que l'alcool, la mauvaise alimentation et le manque de sport...

Jeudi, 3 mai 2018

Pollution : Elle tuerait plus que l'alcool, la mauvaise alimentation et le manque de sport...

La pollution de l'air, extérieure et intérieure, tue près de 7 millions de personnes par an. 95% de la population mondiale respire un air toxique.

Selon un rapport du Heal effects institute, aux États-Unis, la pollution de l'air provoque la mort de 7 millions de personnes par an. La pollution de l'air extérieur est la sixième cause de mort précoce dans le monde devant l'alcool, la mauvaise alimentation et le manque d'activité physique, tous âges et sexes confondus. D'après le rapport, en 2016, elle a causé la mort de 4,3 millions de décès dans le monde. La Chine et l'Inde représentent, à elles d'eux, plus de la moitié des morts dû à cette pollution.

Une concentration très inégale

95% de la population mondiale respire un air toxique. La principale cause de cette pollution meurtrière est l'émission de particules fines d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, plus communément appelées PM2,5. La concentration de particules fines par rapport à la population excède les recommandations de l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé. Celle-ci préconise de ne pas dépasser les 10 µg/m3 (microgrammes par mètres cube d'air). Selon le rapport, près de 60% de la population mondiale vivent dans des zones où les particules fines dépassent même l'objectif provisoire de qualité de l'air de l'OMS qui est fixé à 35 microgrammes par mètres cube d'air.

Cette concentration de particules est très inégale. Ainsi, les continents les plus concernés sont l’Afrique et l’Asie. Au Niger, par exemple, la concentration de particules fines dépasse les 240 microgrammes par mètre cube d'air. Au contraire l'Australie, le Canada, l'Estonie, la Finlande, l'Islande, la Nouvelle-Zélande ou encore la Suède ont une concentration de particules fines qui ne dépassent pas les 8 microgrammes par mètre cube d'air. Cela fait d’eux les pays les moins touchés par la pollution extérieure. En France, la concentration de particules fines reste stable. Depuis 2005 elle est fixée à 12 microgrammes.

Au total, depuis 2010, la concentration de particules fines dans l'air par rapport à la population globale a augmenté de 10%. Et les effets de cette particules fines sur la santé sont aussi multiples qu’alarmant. Ainsi, elles peuvent-être la cause de maladies cardiaques, d’accidents cardio-vasculaires, de cancers des poumons ou d’accidents respiratoires.

Pollution de l'air intérieure

Le rapport aborde également la question de la pollution de l’air intérieure. En 2016, cette dernière a causé la mort de 2,6 millions de personnes. C’est la huitième cause de mortalité dans le monde. La pollution de l’air intérieur est due à l’utilisation de combustibles solides comme le fumier ou le bois, pour se chauffer ou cuisiner. Ainsi, les chercheurs précisent que “les personnes vivants dans une maison utilisant des combustibles solides peuvent faire face à une concentration de PM2,5 vingt fois plus élevée que la recommandation de l’OMS de ne pas dépasser les 10 microgrammes par mètre cube d’air”. 

Mais le rapport souligne que le nombre de foyers utilisant ce type de combustibles a nettement baissé, passant de 3,6 milliards en 1990 à 2,4 milliards aujourd'hui. Cela est dû à la prise de conscience de plus en plus importante des populations aux risques engendrés par leur utilisation.