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Philippines : Duterte interdit définitivement à ses concitoyens de partir travailler au Koweït

apr-news/ Le président philippin Rodrigo Duterte
Dimanche, 29 avril 2018

Philippines : Duterte interdit définitivement à ses concitoyens de partir travailler au Koweït

APRNEWS- La crise diplomatique qui oppose les philippines au Koweït suite aux faits de maltraitance subis par les philippins dans ce pays a pris un nouveau tournant. Dimanche, le président philippin Rodrigo Duterte a pris la décision d’interdire de manière définitive à ses concitoyens d'aller travailler dans ce pays du golfe. 

En février, le meurtre atroce au Koweït de Joanna Demafelis, une domestique philippine, avait emmené les autorités de Manille à prendre la décision provisoire d’interdire aux citoyens de l’archipel d’aller travailler au Koweït. Cette fois la décision est permanente.

"L'interdiction est permanente. Il n'y aura plus de recrutement, en particulier de domestiques. Il n'y en aura plus", a tranché M. Duterte dans un discours à Davao, la plus grande ville des Philippines par sa superficie (2 443,61 km2).

Duterte à promis apporter son assistance à ceux qui voulaient rentrer, estimant que le pays avait besoin de bras pour travailler.

Cette semaine la diffusion de vidéos, montrant des employés de l’ambassade philippine aidant des domestiques à fuir leurs employeurs pas corrects a envenimé la tension entre les deux pays. 

Le Koweït a rappelé aussitôt son ambassadeur à Manille et ordonné l’expulsion de l’ambassadeur philippin. 

Quelque 262.000 Philippins, sur les deux millions de philippins qui travaillent dans les pays du golfe, résident au Koweït et la plupart y travaillent comme domestiques.

Régulièrement, des cas d’abus, qui se soldent bien des fois par des assassinats, sont dénoncés par les victimes et leurs proches mais également par les autorités de cet archipel constitué de 7 641 îles. 

L’apport des 10 millions de philippins travaillant hors du pays représente une part importante dans l’économie nationale. Selon la banque centrale du pays, ce sont près de 30 milliards de dollars qui sont rapatriés chaque année par les travailleurs immigrés.