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Parler, le site web conservateur des pro-Trump, mis hors ligne

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Lundi, 11 janvier 2021

Parler, le site web conservateur des pro-Trump, mis hors ligne

Le réseau social conservateur Parler a été mis hors service lundi, au lendemain de la décision d'Amazon de couper l'accès du réseau social à ses serveurs, en raison de son incapacité à modérer les messages incitant à la violence.
 

Le réseau social conservateur Parler était hors service lundi 11 janvier, selon un outil de vérification en ligne, au lendemain de la décision d'Amazon de couper l'accès du réseau social à ses serveurs en raison de son incapacité à modérer les messages incitant à la violence.

Selon Down For Everyone Or Just Me, Parler est hors ligne depuis minuit (08H00 GMT), ce qui laisse à penser que ses propriétaires n'ont pas été en mesure de trouver un nouvel hébergeur pour l'instant.

Messages d'incitation à la violence

Au lendemain de la décision prise par Twitter de supprimer de façon permanente le compte de Donald Trump, Parler était encore, samedi, l'application la plus téléchargée aux États-Unis sur la plateforme d'Apple. 

La plateforme est accusée de continuer à relayer des messages d'incitation à la violence, après l'assaut du Capitole par des fans du président.

Lancée en 2018, le réseau social fonctionne un peu comme Twitter, avec des profils à suivre et des "parleys" au lieu de tweets. La liberté d'expression est son leitmotiv.

Basé à Henderson, dans le Nevada, Parler a été lancée par John Matze, un ingénieur informatique, et Rebekah Mercer, une importante donatrice du Parti républicain.  La plateforme attirait surtout, à ses débuts, des franges ultra-conservatrices, voire d'extrême droite. Mais elle accueille maintenant des voix républicaines plus traditionnelles. 

Le présentateur vedette de Fox News Sean Hannity y a 7,6 millions d'abonnés ; son collègue Tucker Carlson en a 4,4 millions. Y sont aussi présents des responsables politiques républicains, comme le parlementaire Devin Nunes ou la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem.

Déjà en plein essor, l'application a accueilli ces derniers jours de nombreux nouveaux abonnés ulcérés par la décision de Twitter de bannir Donald Trump.

D'autres réseaux grand public comme Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitch ont aussi suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche.

Modération trop "laxiste"

De nombreux fans du président américain se sont rués dans la foulée sur les plateformes conservatrices comme Parler ou Gab. 

Le succès a attiré l'attention et Google a, dès vendredi soir, décidé de retirer Parler de sa plateforme de téléchargement d'applications en raison de la présence de messages "incitant à la violence" et d'une politique de modération trop laxiste. Apple a suivi son exemple samedi soir. 

Si ces décisions rendaient la vie plus compliquée pour Parler, elles n'empêchaient pas son fonctionnement : les abonnés ayant déjà l'application peuvent toujours y accéder tandis que les nouveaux venus peuvent utiliser des moyens détournés de l'installer sur leurs appareils ou aller sur Internet.

Avec France 24

Avec AFP