APRNEWS - A partir du 1er juillet 2018, les utilisateurs de plateformes de messagerie Internet comme WhatsApp, Facebook, Viber et Twitter paieront une taxe quotidienne de 200 shillings (0,05 $, 0,04 €), annonce la BBC.

Cette taxe approuvée par le parlement vise officiellement à lutter contre les Fake news. Dans le viseur également du gouvernement ougandais, les transactions d’argent mobile qui sont désormais grevées d’une taxe de 1% sur la valeur totale des transactions. Une autre pression qui pèsera inévitablement sur la bourse des plus pauvres qui tournent le dos aux banques.

Selon le ministre d’Etat aux Finances, David Bahati, ces taxes contribueront à rembourser la dette ougandaise de plus en plus nationale croissante. 

Des experts et au moins un important fournisseur de services Internet ont émis des doutes quant à la mise en œuvre d’une taxe quotidienne sur les médias sociaux, rapporte Catherine Byaruhanga de la BBC en Ouganda. 

Pour la journaliste et activiste Lydia Namubiru, le discours sur le bien fondé des taxes et purement politique. Selon elle, l’intention primordiale est d’étouffer la liberté d’expression.

Précisons que lors des élections présidentielles de 2016, l’accès aux médias sociaux a été interrompu et, en avril, le régulateur des communications de l’Ouganda a demandé aux fournisseurs de services Internet de suspendre les sites d’information en ligne non autorisés.