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Ondes électromagnétiques : Pas de lien trouvé avec le cancer du cerveau

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Jeudi, 2 août 2018

Ondes électromagnétiques : Pas de lien trouvé avec le cancer du cerveau

APRNEWS - Une étude portant sur près de 4.000 tumeurs cérébrales n'a pas trouvé d'association entre l'exposition aux ondes électromagnétiques dans un cadre professionnel et le risque de cancer. Mais cette recherche suggère aussi que d'autres travaux sont nécessaires pour approfondir la question.

Nous sommes environnés d'ondes électromagnétiques à haute fréquence, entre téléphones portables ou sans fil, Wi-Fi, fours à micro-ondes, antennes-relais... Faut-il s'en inquiéter ? En 2011, le Circ (Centre international de recherche sur le cancer), qui dépend de l'OMS, avait classé les ondes électromagnétiques de haute fréquence, qui sont des radiations non-ionisantes, dans la catégorie des cancérogènes probables pour l'homme (groupe 2B). Mais les preuves épidémiologiques manquent un peu.

Ici, les chercheurs d'ISGlobal à Barcelone ont analysé des données sur l'exposition de personnels à des champs électromagnétiques de haute fréquence, entre 3 kHz et 300 GHz. L'étude, appelée INTEROCC, comprenait 2.054 cas de gliomes, 1.924 cas de meningiomes et 5.601 témoins, répartis dans sept pays. Le gliome et le méningiome sont deux des principales tumeurs cérébrales de l'adulte. Les secteurs professionnels concernés par l'exposition aux ondes touchaient à l'utilisation de radars, d'antennes de télécommunications, de matériels médicaux, ou de fours à micro-ondes.

Pas de lien clair entre les ondes et les gliomes et méningiomes

D'après les résultats parus dans Environment International, l'étude n'a pas trouvé de lien clair entre une exposition élevée aux ondes de haute fréquence et le risque de gliome et de méningiome. Cependant, les auteurs émettent quelques réserves sur ces résultats. Ainsi, seulement un participant sur dix environ était exposé à ces champs électromagnétiques, ce qui limite la fiabilité statistique du résultat.

De plus, une population particulière - les personnes fortement exposées de manière récente - avait une augmentation du risque de tumeur, comme l'explique Javier Vila, principal auteur de l'étude, dans un communiqué : « Bien que nous n'ayons pas trouvé d'association positive, le fait que nous ayons observé un signe de risque accru dans le groupe ayant l'exposition aux radiofréquences la plus récente mérite d'être approfondi. » Les auteurs suggèrent également d'analyser le rôle possible joué par l'exposition à d'autres fréquences ou à des produits chimiques.

Avec Futura