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Nicaragua: trois enfants de l'ex-présidente Violeta Chamorro accusés de blanchiment

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Mercredi, 25 août 2021

Nicaragua: trois enfants de l'ex-présidente Violeta Chamorro accusés de blanchiment

Trois enfants de l'ancienne présidente du Nicaragua Violeta Barrios de Chamorro ont été accusés mardi 24 août notamment de blanchiment d'argent dans le cadre d'enquêtes contre des opposants politiques, a appris l’AFP de source officielle.

Il s'agit du journaliste Carlos Fernando Chamorro, en exil au Costa Rica depuis juin, de l'ancienne favorite à l'élection présidentielle de novembre Cristiana Chamorro, en résidence surveillée depuis le 2 juin, et de l'homme politique Pedro Joaquín Chamorro, arrêté le 25 juin, a indiqué le Ministère public dans un communiqué.

Cristiana Chamorro avait déjà été accusée en juin de « gestion abusive et mensonge idéologique en lien avec du blanchiment d'argent ». Le bureau du procureur l'a également inculpée mardi de détournement et de rétention abusive de fonds.

Selon l'accusation, les faits reprochés auraient été commis par l'intermédiaire de la Fondation Violeta Barrios de Chamorro (FVBCH), un centre de formation et de défense de la liberté de la presse que Cristiana Chamorro a dirigé pendant vingt ans, jusqu'en février.

34 opposants arrêtés depuis juin

Carlos Fernando Chamorro est accusé de blanchiment d'argent, de détournement de fonds et de rétention abusive et son frère Pedro Joaquín de gestion et de rétention abusives.

Le seul crime de Pedro a été de « réclamer des élections libres », a tweeté son frère Carlos, faisant allusion au contrôle du système électoral par le parti au pouvoir. Le Ministère public n'a pas précisé quand auraient lieu les audiences préliminaires. Avec eux, sept autres personnes ayant travaillé ou collaboré avec la Fondation FVBCH ont également été accusées de différents crimes.

Quelque 34 opposants, dont sept prétendants à la présidence, ont été arrêtés depuis juin par la police, certains pour blanchiment d'argent et d'autres pour « trahison », en vertu d'une loi entrée en vigueur en décembre qui punit de peines de prison ceux qui encouragent les blocages économiques et l'ingérence étrangère.

Le président Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007 après deux réélections successives, a été autorisé le 2 août par son parti à briguer un quatrième mandat lors des élections de novembre.

Aprnews avec Rfi