Les prix du pétrole ont rapidement atteint des niveaux qui augmentent le risque de chute des prix car la demande est fragile, a déclaré Morgan Stanley lundi, alors que le brut de référence a atteint son plus haut niveau en trois mois.

Le pétrole a grimpé lundi après que les principaux producteurs ont accepté de prolonger un accord sur des réductions de production record jusqu'à la fin de juillet et que les importations de pétrole brut de la Chine ont atteint un niveau record en mai.

La banque a déclaré que son hypothèse de base restait que les marchés pétroliers seront progressivement sous-approvisionnés au deuxième semestre de cette année et que les stocks diminueront au quatrième trimestre et au premier trimestre de l'année prochaine.

Mais il a déclaré dans une note que le rallye "apparaît principalement axé sur l'offre plutôt que sur la demande, et il est douteux de voir comment les fortes raffineries peuvent augmenter dans ce contexte".

Les marges de raffinage sont historiquement faibles et les stocks de produits pétroliers restent élevés par rapport aux stocks de pétrole brut, ce qui suggère que la reprise de la demande est relativement fragile.

Il est peu probable que la consommation revienne complètement aux niveaux d'avant le coronavirus jusqu'à la fin de 2021, a déclaré Morgan Stanley, ajoutant que les stocks sont inhabituellement élevés après les augmentations d'avril.

La croissance du schiste américain pourrait revenir à des niveaux trop élevés, si l'indice de référence américain WTI s'échange trop au-dessus des 40 $, a-t-il ajouté.

La banque voit également un risque pour le respect par l'OPEP des réductions d'approvisionnement qui ont conduit à des niveaux inhabituellement élevés de capacités inutilisées.

"Lorsque les coupes seront finalement annulées, la production pourrait augmenter fortement", a-t-il déclaré.

Reuters