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Méditerranée : 163 migrants meurent au large des côtes libyennes

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Mercredi, 22 décembre 2021

Méditerranée : 163 migrants meurent au large des côtes libyennes

Plus de 160 migrants sont morts ces derniers jours lors de deux naufrages distincts en mer Méditerranée, a indiqué l’Organisation internationale des migrations (OIM). Cette nouvelle tragédie porte à 1 508 le nombre de personnes décédées au large des côtes libyennes depuis le début de l'année.

"C’est une nouvelle dramatique". Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM), a annoncé mardi 21 décembre à InfoMigrants la mort de 163 migrants en mer Méditerranée. Ils tentaient de rejoindre l’Europe sur des embarcations de fortune.

Le drame a eu lieu la semaine dernière lors de deux naufrages au large des côtes libyennes. Le premier s’est produit vendredi 17 décembre lorsque 102 personnes ont perdu la vie en mer au large de Surman, à l’ouest de la capitale Tripoli. Huit exilés de la même embarcation ont quant à eux survécu à l’accident, a indiqué Flavio Di Giacomo.

Le lendemain, 61 corps ont été retrouvés sur un canot intercepté par les garde-côtes libyens au large de Sabratha. À bord du même bateau, les autorités ont récupéré 210 personnes, dont 35 femmes et 10 enfants.

"On ne peut pas dire avec certitude que parmi les personnes décédées ou disparues se trouvaient des femmes et des enfants mais il est fort probable que ce soit le cas", a précisé le porte-parole de l’OIM.

Dimanche 19 et lundi 20 décembre, le Croissant rouge a retrouvé quatre cadavres sur les plages de l’ouest libyen, d’après le compte Twitter Migrant rescue watch, proche des garde-côtes libyens.

Plus de 1 500 morts depuis le début de l'année

Cette nouvelle tragédie porte à 1 508 le nombre de morts en Méditerranée centrale depuis janvier 2021. L’an dernier, 999 personnes avaient péri dans cette zone, réputée pour être la route migratoire la plus meurtrière au monde.

Ces derniers mois, le nombre de départs depuis les côtes libyennes a connu une forte augmentation. Depuis le cessez-le-feu en Libye, signé en octobre 2020, les conditions de vie des migrants, déjà désastreuses, se sont encore aggravées partout dans le pays. Ils font aujourd'hui face à une recrudescence des violences et des enlèvements par des trafiquants. Autant de facteurs qui poussent les exilés à prendre tous les risques pour quitter le pays.

Depuis le début de l’année, 31 500 migrants ont été interceptés en mer par les garde-côtes libyens et renvoyés dans le pays, contre 11 900 l’année passée, selon les chiffres de l’OIM.

Une fois renvoyés en Libye, les migrants sont transférés dans des centres de détention où ils risquent la torture, l’exploitation, les violences sexuelles et physiques.

Aprnews avec Infomigrants