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Mali :Trois soldats français blessés dans un attentat

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Vendredi, 12 janvier 2018

Mali :Trois soldats français blessés dans un attentat

AFP-Trois soldats français de la force Barkhane ont été blessés, dont un grièvement, jeudi dans le nord-est du Mali, lors d'un attentat suicide contre leur convoi, a annoncé vendredi l'État-major des armées à Paris.

Cette attaque contre le convoi blindé français, qui circulait entre Ménaka et Indelimane, est intervenue le 11 janvier, date du cinquième anniversaire du déclenchement de l'opération Serval, pour chasser les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui contrôlaient alors le nord du Mali.

"Un véhicule s'est approché du convoi et s'est fait exploser à proximité d'un VAB (Véhicule de l'avant blindé)", a précisé à l'AFP le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l'État-major.

Le blessé grave a été évacué vers la France et admis dans un hôpital militaire de la région parisienne, les deux autres ont été soignés sur place, a-t-il précisé.

La précédente attaque de ce type contre l'armée française remonte au 17 janvier 2017, à Gao (nord du Mali), a ajouté l'officier.

La force Barkhane a capturé à Ménaka dans la nuit de mercredi à jeudi deux personnes soupçonnées de complicité avec les groupes jihadistes, avait annoncé jeudi l'état-major français.

Ce même jour, dans le centre du pays, trois militaires maliens ont été blessés et une gendarmerie pillée et brûlée, et un gendarme a été enlevé à Léré (nord-ouest), a annoncé l'armée malienne dans une série de communiqués, jeudi et vendredi.

Des militaires maliens sont tombés jeudi matin dans une embuscade à Hombori, "planifiée et précédée de l'explosion d'engins explosifs improvisés", selon le premier de ces communiqués, faisant état de "trois blessés et trois véhicules endommagés".

Selon un décompte de l'AFP, 18 militaires français ont été tués au Mali depuis l'opération Serval en 2013, à laquelle a succédé en août 2014 Barkhane, étendue à cinq pays du Sahel.

Bien que depuis 2013 les groupes liés à Al-Qaïda aient été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Face à la dégradation de la situation aux confins de ces trois pays, le G5 Sahel a réactivé en 2017, avec le soutien de la France, son projet de force conjointe antijihadiste, lancé en novembre 2015.