Vous êtes ici

Back to top

Mali : les proches d'IBK libérés par la junte

Aprnews - les proches d'IBK libérés par la junte - Actualité - Mali
Jeudi, 8 octobre 2020

Mali : les proches d'IBK libérés par la junte

Arrêtées en même temps que l'ex-président malien, plusieurs personnalités, dont l'ancien Premier ministre, ont recouvré leur liberté après deux mois de détention.

 

Les militaires qui ont pris le pouvoir le 18 août au Mali avant de s'engager dans une transition censée ramener les civils au pouvoir ont annoncé mercredi la libération des 12 personnalités civiles et militaires arrêtées lors de leur coup d'État et détenus dans le camp militaire de Kati.

« Le vice-président de la transition [et chef des putschistes, le colonel Assimi Goïta, NDLR] informe l'opinion publique […] de l'élargissement ce jour des personnalités politiques et militaires arrêtées suite aux événements du 18 août 2020 », a indiqué dans un communiqué le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.

« Il s'agit de l'ancien Premier ministre, Boubou Cissé, de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Moussa Timbiné, des généraux Ibrahima Dahirou Dembélé, M'bemba Moussa Keïta, Oumar Dao, Ouahoun Koné, Boukary Kodio, Abdramane Baby, Abdoulaye Coulibaly, Moustapha Drabo et du colonel-major Faguimba Kansaye », selon ce communiqué publié sur les comptes Facebook et Twitter du CNSP. 

Depuis leurs arrestations dans des conditions extrajudiciaires, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest réclamait leur élargissement. « Toutefois, les intéressés restent à la disposition de la justice pour toutes fins utiles », ont averti les militaires.

La junte s'offre une porte de sortie

Plus tôt cette semaine, mardi, la Cedeao, notant les « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle » depuis la mise en place d'organes chargés de mener la transition vers un pouvoir civil, avait levé les sanctions imposées au Mali au lendemain du coup d'État.

Les dirigeants ouest-africains ont salué la nomination d'un président de transition, Bah N'daw, un colonel à la retraite, et celle d'un ancien ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, comme Premier ministre. Ils s'étaient également félicités du renoncement par les militaires à une prérogative majeure initialement dévolue au chef de la junte : investi vice-président transitoire, le colonel Goïta ne pourra pas remplacer le président de la transition en cas d'empêchement de ce dernier, selon la charte élaborée par les militaires.

Mais la Cedeao avait aussi souligné que la levée des sanctions, au premier rang desquelles un embargo commercial et financier, devait être considéré comme un encouragement à aller plus loin. L'organisation régionale, médiatrice dans la crise malienne, avait insisté sur la nécessité de libérer les officiels militaires et civils arrêtés lors du coup d'État du 18 août.

Pour satisfaire les dirigeants des pays voisins, les militaires maliens doivent encore prendre une mesure de taille : la « dissolution » du Conseil national pour le salut du peuple lui-même. Le chef de l'État du Ghana Nana Akufo-Addo, président en exercice de l'institution sous-régionale est attendu en personne cette semaine à Bamako.

Le Point Afrique