Vous êtes ici

Back to top

Mali : l'enlèvement du journaliste français Olivier Dubois confirmé

Mali : l'enlèvement du journaliste français Olivier Dubois confirmé - Actualité - Terrorisme
Mercredi, 5 mai 2021

Mali : l'enlèvement du journaliste français Olivier Dubois confirmé

Le journaliste indépendant Olivier Dubois n’avait plus donné de nouvelles depuis trois semaines. Il est apparu, mardi 4 mai, sur une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux confirmant son enlèvement par le JNIM, « le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans » en arabe.

 

Dans une brève vidéo d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois explique avoir été enlevé le 8 avril à Gao (nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel. 

Olivier Dubois, journaliste indépendant, qui travaille notamment pour le journal français Libération et pour le magazine Le Point, était parti début avril à Gao, dans le nord du Mali, pour réaliser l’interview d’un cadre jihadiste du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, rapporte David Baché du service Afrique de RFI.

"Que les autorité françaises fassent tout pour me faire libérer"

Assis par terre, les jambes croisées sur une toile de couleur verte, dans ce qui semble être une tente, il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises "pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer". Le journaliste, vêtu d'un costume traditionnel rose clair, la barbe bien taillée, regarde fixement la caméra et s'exprime d'une voix ferme. Les mouvements de ses doigts et d'une jambe semblent néanmoins traduire une certaine nervosité. 

 

"Nous confirmons la disparition au Mali de M. Olivier Dubois. Nous sommes en contact avec sa famille ainsi qu'avec les autorités maliennes. Nous procédons aux vérifications techniques d'usage", a assuré un responsable du ministère français des Affaires étrangères.

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée près de 4 ans plus tôt, par des hommes armés, à Gao également, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance.

Sophie Pétronin avait été libérée en même temps que l'homme politique malien Soumaïla Cissédécédé depuis, et que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, également enlevés par des jihadistes. Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n'a jamais confirmé le paiement d'une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de jihadistes, contre la liberté de ces quatre otages.

Aprnews avec La Dépèche et RFI