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Mali : le colonel Goïta réunit monde politique et société civile

Assimi Goita - Transition - Actualité - Mali
Vendredi, 28 mai 2021

Mali : le colonel Goïta réunit monde politique et société civile

Le colonel Assimi Goïta doit réunir les acteurs politiques et civils maliens vendredi après-midi à Bamako, occasion de préciser ses intentions après avoir repris toutes les rênes du pouvoir dans un deuxième coup de force en neuf mois.

L'homme fort du pays, est resté silencieux en public sur ses plans de gouvernement après l'arrestation du président et du Premier ministre de transition lundi et l'annonce, par ses soins, de leur destitution autoritaire mardi. 

Son conseiller spécial, le commandant Baba Cissé, a confirmé à un correspondant de l'AFP la tenue d'une réunion, un temps mise en doute, avec le monde politique et la société civile. Il n'a pas dit ce qu'il fallait en attendre.

Le colonel et son entourage ont préparé les esprits à ce qu'il assume la direction de la transition censée ramener les civils au pouvoir après le putsch du 18 août 2020 qui a fait d'Assimi Goïta l'homme fort d'un pays dans la tourmente depuis des années. Dans le scénario le plus communément envisagé, le colonel choisirait un Premier ministre issu du Mouvement du 5-Juin, le collectif qui avait mené en 2020 des mois de contestation parachevés par le putsch d'août.

Deuxième coup d'Etat

Avec l'ancien président et l'ancien Premier ministre, ce sont les cautions civiles de la transition post-putsch qui ont été écartées. Ce qui s'apparente à un deuxième coup d'Etat en neuf mois a suscité une large réprobation internationale, le doute quant à l'engagement de rendre le pouvoir à des civils élus début 2020 et l'inquiétude quant à l'avenir de ce pays crucial pour la stabilité du Sahel, confronté à la propagation djihadiste parmi mille défis.

S'il confirme qu'il dirigera la transition, le colonel Assimi Goïta s'expose à des récriminations internationales plus vives encore, et des sanctions. La France et les Etats-Unis, engagés militairement au Sahel, ont brandi la menace de mesures de rétorsion.

La Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dont fait partie le Mali, en a aussi évoqué l'éventualité, par l'intermédiaire d'une mission dépêchée cette semaine au Mali.Si les militaires ont libéré les anciens président et Premier ministre, la CEDEAO semble être repartie sans rien avoir obtenu quant au retour immédiat à une transition conduite par les civils, que l'organisation ouest-africaine et les principaux partenaires du Mali réclament.

Aprnews avec Africanews