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Mali : au moins 30 personnes tuées par des djihadistes présumés dans la région de Mopti

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Samedi, 4 décembre 2021

Mali : au moins 30 personnes tuées par des djihadistes présumés dans la région de Mopti

Au moins 30 civils maliens, à bord d'un véhicule de transport, ont été mitraillés par des terroristes près de Bandiagara ce vendredi.

Au moins 30 personnes ont été tuées vendredi dans l'attaque par des djihadistes présumés d'un véhicule de transport près de Bandiagara dans la région de Mopti, dans le centre du pays, ont indiqué à l'AFP des responsables locaux.

Dans un communiqué diffusé par la télévision publique, le gouvernement malien assure que «toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de cet acte ignoble et tragique». Auparavant, des responsables locaux avaient annoncé à l'AFP qu'au moins 30 personnes ont été tuées dans cette attaque.

«Au moins 30 civils maliens ont été tués par des terroristes près de Bandiagara vendredi. Les civils étaient dans un véhicule de transport. Les passagers ont été mitraillés et le véhicule a été brûlé. L'État a envoyé des forces de sécurité sur place», ont déclaré à l'AFP des autorités locales de Mopti qui ont requis l'anonymat.

Un élu de la localité de Bandiagara a confirmé ce bilan et précisé que parmi les victimes, il y a «des enfants et des femmes et des disparus». L'attaque n'a été revendiquée par aucun des nombreux groupes armés qui sévissent dans le pays.

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche. À cette occasion, les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics. L'attaque n'a été revendiquée par aucun des nombreux groupes armés qui sévissent dans le pays.

«Attaque lâche»

L'Association pour le développement de Bandiagara (ADB) condamne «une attaque lâche et criminelle» et demande aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger les populations et leurs biens.

En plus des violences jihadistes, la région de Mopti, théâtre de l'attaque de vendredi, est une zone touchée par un conflit intercommunautaire. Les tensions entre les sédentaires dogons et les Peuls à majorité nomade y sont récurrentes en raison des questions liées aux champs et à la transhumance.

Le Mali est livré depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à al-Qaida et à l'organisation État islamique, ainsi qu'aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.

Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines. La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d'un putsch en 2020 n'a pas enrayé la spirale de violences.

Aprnews avec Lefigaro