Vous êtes ici

Back to top

Mali : Assimi Goita, "un pro qui ne laisse rien passer"

Aprnews - Assimi Goïta - transition - CNSP - Portrait - Actualité - Bamako - Mali
Samedi, 29 mai 2021

Mali : Assimi Goita, "un pro qui ne laisse rien passer"

Assimi Goïta, surnommé « Asso », est né en 1983. Militaire et homme d'État malien, il est président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) du 19 août 2020 au 18 janvier 2021 et chef de l'État du Mali du 24 août au 25 septembre 2020, à la suite d'un coup d'État, puis vice-président de la Transition depuis le 25 septembre 2020.

Où en est l'installation du Conseil national de transition au Mali? – Mandé  Infos

Marié et père de trois enfants, l'homme fort du pays, il reprend officiellement la tête du Mali en mai 2021, à la suite d'un nouveau coup de force.

Fils d'un officier des Forces armées maliennes, il est formé dans les académies militaires du Mali et fréquente notamment le Prytanée militaire de Kati et l'École militaire interarmes de Koulikoro. Assimi est ensuite affecté dans le nord du Mali à partir de 2002 : à Gao, Kidal, Ménaka, Tessalit et Tombouctou, et lutte notamment contre les terroristes provenant d’Algérie.

En 2014, il rejoint les forces spéciales et l’année suivante, en 2015, c’est lui qui coordonne les opérations spéciales du ministère de la Défense après l’attentat de l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

En 2018, il est nommé à la tête des Forces spéciales maliennes et mène des opérations au nord et au centre du Mali, ainsi qu’au Darfour en opération extérieure.

Sa biographie liste également les formations qu’il a pu suivre à l’international, en France, en Allemagne, aux États-Unis ou encore au Gabon, et les décorations qu’il a reçues tout au long de sa carrière.

Toute ce parcours inspirant lui a valu en mai 2021 de prendre les commandes. Cela dit, le 24 mai 2021, peu après l'annonce d’un second gouvernement conduit par Moctar Ouane se caractérisant par la mise à l'écart de deux membres de l'ex-CNSP (les colonels Koné et Camara), Bah N’Daw, son Premier ministre et le ministre de la Défense, sont interpelés puis conduits sous escorte militaire à Kati.
 
Le lendemain, (25 mai) le colonel Assimi Goïta annonce avoir « démis de leurs prérogative » le président et le Premier ministre, qu’il accuse de « sabotage » de la transition, leur reprochant d'avoir formé un nouveau gouvernement sans se concerter avec lui, alors que la charte de la transition lui confère un droit de regard sur le choix du ministre de la Défense et celui de la Sécurité, anciennement occupés par ses alliés Camara et Koné.

Après ce coup de force critiqué par la communauté internationale, Assimi Goïta devient président de la Transition par intérim. Le 28 mai, constatant la vacance à la présidence, la Cour constitutionnelle le déclare président de la Transition par succession constitutionnelle jusqu'au terme de la période transitoire. 

Mais peu avant cette nomination, Assimi avait réunit l’ensemble des groupements politiques du pays pour leur faire part de ses préoccupations. Rapidement, il tend la main à l'Union nationale des travailleurs du Mali, toute la classe politique malienne ainsi que toutes les forces vives.

A la même date, Assimi Goïta annonce que le poste de Premier ministre reviendra à la coalition d'opposition Mouvement du 5 Juin - Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Celui-ci désigne son chef Choguel Maïga pour la fonction.

Assimi Goïta, désormais à la tête du Mali depuis le 28 mai avait reçu le soutien du peuple malien matérialisé par une forte mobilisation  des populations à Bamako la capitale. Demandant la coopération militaire stratégique avec la fédération de Russe.

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé