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Maladies cardiaques : Les femmes sous-diagnostiquées

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Samedi, 1 septembre 2018

Maladies cardiaques : Les femmes sous-diagnostiquées

APRNEWS- On a longtemps cru que l’infarctus était réservé aux hommes. On sait désormais que le cœur des femmes , lui aussi, est fragile. Mais les femmes restent encore sous-diagnostiquées.

Cette semaine dans le journal Global Heart, la revue de la Fédération mondiale pour le cœur, des chercheurs américains ont voulu pointer du doigt les caractéristiques particu­lières des maladies cardiaques chez les femmes.

« Pendant trop longtemps, les médecins ont cru que les maladies cardiaques étaient réservées aux hommes. Cette croyance est en train de s’effacer petit à petit. Mais il serait temps maintenant de définir des stratégies de diagnostic et de soins adaptées au sexe des patients » écrivent les Dr Kavita Sharma et Martha Gulati, du département de cardiologie de l’Université Columbus (Etats-Unis).

Dans les pays européens 42 % des femmes décèdent d’une maladie cardio-vasculaire tandis que 27% décèdent d’un cancer du sein. Pourtant, les risques de maladies cardiaques sont sous-estimés par nombre de médecins généralistes qui ignorent que la pathologie de ces maladies n’évolue pas de la même manière chez les femmes que chez les hommes. « Les femmes de moins de 50 ans ayant présenté une attaque cardiaque courent un risque d'en mourir deux fois plus grand que les hommes, à gravité équivalente. Et pour les femmes de plus de  65 ans, le risque de décéder dans l’année qui suit est encore plus important : il est de 42 % chez les femmes alors qu’il est de 24 % chez les hommes ».  

Pour les Dr Sharma et Gulati, cette différence tient non seulement à une méconnaissance des facteurs de risque chez les femmes (une femme dont l’un des parents a eu un infarctus a deux fois plus de risques qu’un homme d’en faire un à son tour) mais aussi à un sous-diagnostic. « Les médecins pensent plus rarement à faire de la prévention auprès de leurs patientes, notamment en matière d’hypertension ou de diabète, alors que les femmes diabétiques sont celles qui ont le plus de risque de souffrir d’un infarctus » regrettent les médecins qui entendent poursuivre leurs recherches sur « les risques de maladies cardio-vasculaires spécifiquement féminins ».

Avec Top Santé