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Madagascar: Un ex-conseiller français de la présidence s’évade de prison

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Vendredi, 5 janvier 2018

Madagascar: Un ex-conseiller français de la présidence s’évade de prison

APRNEWS - Le français Houcine Arfa qui s'est évadé la semaine dernière de la prison centrale d’Antananarivo, la capitale malgache a pu regagner la France le lundi 1er janvier. 

Ce dernier condamné le 7 novembre 2017 par la justice malgache à trois ans de prison ferme, notamment pour usurpation de fonction, a quitté le territoire malgache par la voie fluviale.

L’homme de 54 ans explique avoir pris un kwasa (petit bateau à moteur) jusqu'à Mayotte où il a  pris un petit avion en direction de l’île de la Réunion jusqu'à Paris où il se trouve actuellement.

A Madagascar, ce spécialiste en stratégie militaire, qui a déjà travaillé dans plusieurs pays d’Afrique, était chargé de la formation de 900 hommes de la garde présidentielle notamment dans le cadre du Sommet de la Francophonie qui s'est tenu en novembre 2016.

Sur l’objet de sa présence dans l’ile, le français qui se présente comme conseiller de la présidence, dit avoir été recruté en novembre 2015 alors qu'il se trouvait encore à Paris.
La présidence malgache le reconnait comme formateur mais dément le titre de conseiller dont se prévaut l’accusé. « Houcine Arfa a bien été formateur de membres de la garde présidentielle pendant quelques mois en 2016 mais il n'a jamais été le conseiller en sécurité du chef de l'Etat », explique-t-on.

Arrêté le 20 juin 2017 et condamné à trois ans de prison pour « détention illégale d’armes à feu et de munitions, tentative de kidnapping, association de malfaiteurs et usurpation de fonction », il est incarcéré à la prison de haute sécurité de Tsiafahy, en périphérie d'Antananarivo.
Mais Houcine Arfa, rejette toutes les accusations portées contre lui. « Je ne suis pas un voyou, je ne suis pas un tueur, je suis un formateur », explique-t-il.
Pour lui, ses déboires viennent des conseillers du président malgache, parce qu’il détiendrait des informations les concernant sur divers trafics, notamment de bois de rose, une espèce dont la commercialisation est interdite dans le pays.

« J'avais la confiance totale du président de la République. On se voyait presque tous les jours pour élaborer des schémas tactiques », poursuit-il.
Revenant sur ces conditions de détention, le fugitif affirme qu’il a été torturé, au point de craindre de perdre l’usage de sa jambe gauche.

 «Je me suis enfui au bout de six mois parce que, les cinq premiers mois, j'étais dans une prison qui ressemble plus à un camp de concentration...Si je ne m’evadais pas, j’allais mourir. En deux mois j’ai perdu 19 kilos» confie-t-il.

Jeudi soir, Andry Rabarisoa, le directeur de cabinet du ministère de la justice, a annoncé qu’un mandat d’arrêt international demandant l’extradition de M. Arfa allait être délivré et transmis à la France.