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Lybie : Haftar persiste et signe

APRnews - photo du général Haftar - Libye.
Vendredi, 10 janvier 2020

Lybie : Haftar persiste et signe

Jeudi dans la soirée, l’homme fort de l’est de la Libye, le général Khalifa Haftar, déclarait dans un communiqué lu par son porte-parole Ahmad al-Mesmari, qu’une relance du processus politique et la stabilité en Lybie ne pouvait être assurée que par “l’éradication des groupes terroristes”. Le général rejetait ainsi les appels à un cessez-le-feu lancés par la Turquie et la Russie et  annonçait la poursuite de ses opérations militaires et de son offensive sur Tripoli et le GNA d’Al-Sarraj. Pour Haftar, la dissolution des milices contrôlant la capitale, Tripoli était primordiale. « Nous saluons l’appel du président Vladimir Poutine à un cessez-le-feu. Cependant, notre lutte contre les organisations terroristes qui se sont emparées de Tripoli et ont reçu le soutien de certains pays se poursuivra jusqu’à son terme », aurait déclaré le général en substance.
La situation en Lybie avait risqué une escalade, il y a quelques jours alors que la Turquie envoyait  des troupes à Tripoli pour renforcer le gouvernement assiégé soutenu par l’ONU. Un mouvement qu’Ergogan, avait justifié par le fait que « son bon ami » Al-Sarraj pourrait être encore mis plus en difficultés par les 2 500 mercenaires que la Russie  aurait envoyé en Libye pour soutenir le camp de Benghazi et le général Khalifar Haftar. Des allégations que Moscow avait toujours nié ; mais qui n’avaient pas empêché que les deux chefs d’états, Poutine et Erdogan, appelassent ; après des pourparlers Mercredi dernier, à un cessez-le-feu en Lybie à compter de dimanche prochain.
Le General Haftar en rejetant ce cessez-le-feu conclu par les deux grands « alliés », les forçaient ainsi, selon les observateurs, à revoir les termes de l’accord. Car pour le général Haftar, une position qu’il avait d’ailleurs toujours prôné ; il ne pouvait y avoir de résolution politique au conflit tant que les « groupes terroristes » qui selon lui avaient envahi Tripoli et qui recevraient « soutien (…) équipements militaires, (…)  munitions  et (…)  drones » de « certains pays » ; resteraient en place.