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L'origine des Agni

L'origine des Agni / L'origine des Agni
Samedi, 20 janvier 2018

L'origine des Agni

REZOIVOIRE - Ainsi les Juaben de l'Assikasso sont des Ashanti originaires de la cité-Etat de Juaben dans la région de Kumassi, les Denkyera du Ndénié sont issus du royaume du même nom.

Ceux qui vont constituer l'ensemble agni sont également des Akan qui étaient d'abord intégrés au royaume denkyera. Fuyant ce royaume guerrier, ils sont accueillis dans l'Aowin, royaume fondé dans le sud-ouest du pays akan par Ano Asseman autour des années 1680 .

 

Là, ils prennent le nom d'Agni et abandonnent la langue twi pour celle du Sefwi et de l'Aowin; ils fondent le grand village d'Anyuan Niuan, à faible distance de la ville d'Enchi. Tous les Agni affirment être partis d'Anyuan Niuan; les guerres ashanti étant encore une fois la cause des départs.

Les migrations Agni

Les migrations agni touchèrent quelques milliers de personnes et se firent par vagues succesives et irrégulières.

Les premiers à partir à la fin du XVIIe siècle furent les Agni-Brafé, sous la conduite d'Amalaman Ano. Ils formèrent le royaume du Sanwi.

Les émigrants Agni-Brafé étaient divisés en dix-sept compagnies, réparties en trois groupes: le front atembré, l'aile droite famaso et l'aile gauche beso.

Les émigrants occupent le pays entre Comoé et Tanoé en suivant deux axes de pénétration : l'axe sud-sud-ouest suivant le cours de la Tanoé puis le littoral atlantique où ils fondent le village Bangadjo; l'axe nord-est-sud-ouest et sud, de la rivière Bouègne à la Bia puis à la lagune Aby. Ils fondent Krindjabo qui devient la capitale du nouveau royaume.

Ils imposent leur hégémonie dans la région au XVIIIe siècle en soumettant par les armes les autochtones Ehotilé et les immigrés récents comme les Essouma, les Abouré et les Ebrié d'Adjamé-Santé.

Ces conquêtes sont l'oeuvre des rois Aka Essoin, successeur d'Amalaman Ano, Amon N'Douffou l'Ancien et Assémyin Dihyé.

C'est également au XVIIIe siècle qu'arrivent les Ndénié. Sous cette appellation ethnique sont en fait regroupés cinq sous-ethnies: les Ndénié proprement dits, les Ashüa, les Alangwa, les Denkyera et les Abrade.

Les Ndénié quittent l'Aowin au début du XVIIIe siècle après la défaite des Denkyera contre les Ashanti.

D'Anyuan Niuan, les émigrants se rendent à Konvi Andé dans le Sefwi, d'où ils repartent dans le second quart du XVIIIe siècle pour Afewa. C'est en ce lieu que le sous-groupe Denkyera les rejoint. C'est là également que se fait la dispersion des émigrants.

Les Alangwa, descendants directs de Boafo Nda, le fils d'Ano Asseman qui accompagna l'exode, s'installent au bord de la comoé, au nord de Blekoum avant d'occuper la région de Bebou au sud.

Les Ashüa restent sur la rive gauche de la Comoé non loin des Agni du Moronou. Les Ndénié dirigés par Ahi Baye se fixent à Sanahuli entre Zaranou et Bokasso-Ebillassekro.

Les Abrade, scindés en deux groupes s'installent à Abradinou pour le premier groupe; dans le Bona, à Ampromprom et à Djinou dans le Moronou pour le second.

Un autre groupe parti d'Anyuan Niuan pousse plus au sud et fonde le Bettié.

Des Agni du Sanwi, en gagnant l'Ouest franchissent la Comoé et fondent le Moronou. La recherche des mines d'or, la chasse les amenent à explorer un vaste espace et à s'y implanter.

Vers la même époque, les Agni Bini et les Agni Bona occupent la rive droite de la Comoé autour de Yakassé pour les premiers et le sud de la région de Tanda pour les seconds.

Enfin les Juaben quittent Juaben dans la région de Kumassi pour fonder la chefferie Débisso dans le Sefwi du Nord.Ils sont employés comme mercenaires par les Abron et ne se fixent qu'au début du XIXe siècle dans l'Assikasso dont ils exploitèrent les mines d'or.