APRNEWS - C’est une grande perte pour la littérature d’Afrique noire francophone, principalement pour la négritude. Lilyan Kesteloot est décédée hier mercredi à Paris à l’âge  de 87 ans.

Connue pour son penchant pour la littérature d’Afrique noire, Lylian Kesteloot a publié plusieurs ouvrages consacrés à cette littérature et aux auteurs africains.

Son coup de foudre pour la littérature d’Afrique noire survient lorsqu’elle découvre l’œuvre poétique d’Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, publié en 1947. 

Rapidement elle se met à la rédaction d’œuvres littéraires. Après la soutenance de sa thèse en 1961, à l’Université libre de Bruxelles sous le thème, « Les écrivains noirs de langue française : naissance d'une littérature », elle publie une anthologie de textes littéraires et politiques d'Aimé Césaire. En 1965, elle sort une anthologie de poésie camerounaise.

Trois ans plus tard, elle publie « Négritude et situation coloniale », un essai littéraire. Plusieurs autres œuvres ont été écrites par l’universitaire, entre autres « Césaire et Senghor : un pont sur l'Atlantique", publié en 2006 aux éditions L'Harmattan ».

Lilyan Kestloot fut professeur des Écoles normales supérieures du Cameroun, du Mali et de Côte d'Ivoire, avant de poser finalement ses valises au Sénégal, à la Faculté des Lettres de l’Université Cheikh-Anta-Diop, à l’invitation du Président Singhor, où  elle y enseignera pendant une vingtaine d'années.

Elle fut aussi directrice de recherche à l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN) de la même université.