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Libye : Les passeurs ouest africains indexés

© Sercom APRnews Photo / Libye : Les passeurs ouest africains indexés
Vendredi, 22 décembre 2017

Libye : Les passeurs ouest africains indexés

APRNEWS - Le néo esclavagisme libyen n’a pas fini de faire parler de lui. Le reportage de la chaine de télévision CNN qui a mis au grand jour la vente d’esclaves noirs par des libyens a fait le tour du monde.

Si les libyens sont au premier banc des accusés dans ce trafic humain appelé « business des migrants » noirs, des groupes mafieux sub-sahariens sont les véritables catalyseurs de ce nouveau commerce d’esclaves noirs.

En effet beaucoup de témoignages de rescapés de l’enfer libyen parlent de ‘’frères noirs’’ qui seraient à la base de leurs malheurs.

Sanfina Diakité, un guinéen revenu du pays de Kadhafi, qui s’était ouvert à APRNEWS, avait clairement mentionné l’activisme de passeurs ouest africains.

Ces africains, en majorités nigérians, travailleraient main dans la main avec leurs bourreaux.

« Les nigérians sont les premiers à t’acheter pour te revendre ensuite aux libyens », avait-il notamment rapporté.

« Les filles sont souvent mises dans des maisons et toute la journée elles sont utilisées comme esclaves sexuelles. Et ce sont eux (les nigérians) qui organisent tout cela ». avait-il confessé.

Ces passeurs originaires d’Afrique de l’ouest, proposent et organisent le départ des clandestins de leur pays d’origine en Libye, considérée comme le dernier pont entre l’Afrique et l’Europe. Car, ceux-ci rêvant de l’Europe, leurs propres  « frères » leur vendent l’illusion qu’ils y seront « en deux semaines ».

"Nous avons été trompés. C'était un piège. Ceux qui nous ont fait ça, sont les mêmes qui nous promettent l'Europe", confie Daniel un jeune nigérian de 28 ans, rescapé de l’enfer libyen.

Ces pauvres naïfs déboursent entre 500.000 F CFA et 2.000.000 millions de francs CFA aux mains de bourreaux  qui les revendent aux libyens "qui, eux, demandent une caution" pour les sortir des camps de détention. Un business juteux pour ces trafiquants inhumains qui réduisent aujourd’hui l’homme noir à une marchandise.