APRNEWS - Le Maroc entend étendre sa toile au Liberia. Pour y parvenir, il compte ardemment sur le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

M. Guillaume Soro, est celui qui devrait servir de «pont» entre ces deux pays. L’information est livrée par La Lettre du Contient dans son numéro du mercredi 7 février 2018. Selon l’hebdomadaire, le président du parlement ivoirien a «littéralement coaché l’ancien international de football ces derniers mois en lui ouvrant son carnet d’adresses notamment marocain».

Au nombre de ses coups de pouce au président libérien, figure la mise en relation de ce dernier avec le patron des services secrets marocains, M. Mohamed Massoul Mansouri. George Weah fut en effet présenté au chef de la Direction générale des études et de la documentation (Dged) en Août 2017 alors qu’il toisait du côté de la présidence libérienne.

Une manière pour Guillaume Soro de préparer son ''poulain" à mieux aborder ses prochaines relations sud-sud avec le royaume chérifien. Lors de la prestation de serment de Georges Weah le 22 janvier dernier, il fut dignement représenté par un membre influent de son cercle, l’ex-ministre Affoussiata Bamba-Lamine. Elle ne fut d’ailleurs pas choisie au hasard, puisque l’hebdomadaire précise qu’elle «a travaillé un temps pour la filiale ivoirienne du groupe marocain Addoha».

A l’instar de l’envoyée spéciale du Pan ivoirien, Mohamed Hassan Bensalah, patron d’un groupe marocain à Abidjan était au stade Samuel Doe pour saluer l’avènement de George Weah. Mais le président du parlement ne fait pas que tisser la toile entre le royaume chérifien et Monrovia.

Il est, à en croire La Lettre du Continent, l’un des fervents «défenseurs des intérêts» du Maroc en Côte d’Ivoire. Il aurait été à la manœuvre pour l’installation de la société Ciments de l’Afrique (Cimaf) dans la zone industrielle de Yopougon à Abidjan. Il pourrait jouer le même rôle au Liberia.

En assurant la courroie de transmission entre le Liberia et le Maroc, Guillaume Soro, se construit une réputation d’homme des réseaux et ficelle son avenir politique.

La rédaction