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Les Pygmées expulsés de la forêt

© Sercom APRnews Photo / Les Pygmées expulsés de la forêt
Samedi, 16 décembre 2017

Les Pygmées expulsés de la forêt

APRNEWS -  Chassés de leur  milieu de vie qu'est la forêt, les Pygmées sont plongés dans une situation de misère.

L’ONG Survival, précise que l'exploitation "forestière intensive et l’agriculture à grande échelle » sont des phénomènes explicatifs des menaces qui pèsent sur cette communauté. Riches en essences de bois et en minéraux, « les dernières forêts des Pygmées font l’objet d’une âpre rivalité entre les exploitants forestiers et les conservationnistes », poursuit l’ONG. C’est le revers des politiques de protection de la forêt, de la biodiversité et des parcs nationaux. Lorsque ces mesures s’étendent à leurs territoires, ils sont obligés de les quitter. Et faute d’être correctement – voire pas du tout – indemnisés, ils plongent dans la misère.

Un exemple : les Twa expulsés des parcs nationaux des volcans (Rwanda), de Mgahinga (Ouganda) ou de Kahuzi-Biega (RDC) vivent, désormais, selon Survival, « dans la pauvreté la plus extrême, squattant au-delà des limites d’un territoire qui était autrefois le leur, ils sont devenus dépendants de la mendicité et du travail à bas salaire pour des tiers ». Pire, les Pygmées sont victimes de préjugés racistes à tel point que les populations sédentaires les considèrent comme arriérés. Ils ne sont pas représentés dans les gouvernements, ils n’ont pas de relais parmi les politiques, ni dans l’administration. Ils sont, à bien des égards, sans défense.

Ils se nomment eux-mêmes « peuples de la forêt » : leur culture, leur tradition, leur histoire, leur mythe, leur mode de vie, leur alimentation est en étroite relation avec elle. Ils sont divisés en plusieurs groupes. Les plus connus sont les Mbuti, les Aka, les Twa et les Baka. Ils vivent au Cameroun, au Gabon, au Congo (Brazaville), en RD-Congo, en Centrafrique, au Burundi, en Ouganda et au Rwanda. Chaque communauté a sa propre langue, ses propres règles, ses propres techniques de survie. Chasseurs-cueilleurs, ils se déplacent en petits groupes. Ils sont estimés à un demi-million de personnes.