C'est généralement une saison très festive pour les musulmans du monde entier. Mais cette année, certains ne pourront pas vivre pleinement l'Aïd al-Adha.

En raison de la pandémie de Covid-19 et des prix élevés du bétail, de nombreux Égyptiens ne pourront pas se permettre d'abattre des moutons.

Qanater El Khayreya, possède l'une des principales fermes qui approvisionnent les marchés du Caire. Mais même là, il y avait peu de clients.

"La participation cette année est relativement faible par rapport à l'année dernière en raison du coronavirus ainsi que de la flambée des prix par rapport à l'année dernière - ce qui a entraîné une baisse de la participation", a déclaré Ahmed Abdul Rahman, alors qu'il achète un mouton pour le Fête musulmane.

« L'annulation du pèlerinage cette année et la réduction du nombre de pèlerins ont entraîné une diminution des exportations consacrées au rituel du sacrifice. Pendant ce temps, ceux qui voulaient aller et faire le hajj mais ne pouvaient pas, ils ont dépensé plus pour Aïd », ajoute Hany Kamel, éleveur à la ferme.

L'Egypte exportait des moutons vers l'Arabie saoudite pour les pèlerins à sacrifier à La Mecque. Mais avec le royaume saoudien réduisant considérablement les fidèles autorisés à accomplir le Hajj, les importations ont été brutalement arrêtées.

« Il y a des quantités de moutons disponibles sur le marché, mais les prix sont relativement élevés. Ce n'est pas dû à un manque d'approvisionnement, mais malheureusement, les coûts de production payés par les éleveurs ont augmenté à cause de la pandémie de Covid-19, qui a causé des problèmes d'importation de maïs et de fourrage en général, ce qui a entraîné une fluctuation des prix », explique le directeur général de la production au ministère égyptien de l'Agriculture, Saeed Desouky.

Bien que l'Egypte ait importé quelque 96 500 vaches et 70 000 moutons pour l'Aïd al-Adha, selon le ministère de l'Agriculture, les prix ont grimpé dans tout le pays.

Aprnews avec Africanews