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Les États-Unis ont rapatrié tous les djihadistes américains de l'EI

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Jeudi, 1 octobre 2020

Les États-Unis ont rapatrié tous les djihadistes américains de l'EI

Les Etats-Unis ont rapatrié tous les djihadistes américains poursuivis pour leur soutien au groupe Etat islamique et détenus en Syrie et en Irak, a annoncé jeudi 1er octobre le ministère américain de la Justice, appelant les pays étrangers à faire de même.

 

Quatre membres présumés de l'EI ont été remis récemment à la justice américaine, portant à dix le nombre de combattants inculpés pour terrorisme. Au total, 27 ressortissants américains ont été transférés de lieux de détention contrôlés par les Forces démocratiques syriennes (FDS), l'alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington qui a mené la lutte contre l'EI, a précisé le ministère dans un communiqué.

«Après les rapatriements de cette semaine, les Etats-Unis ont ramené tous les Américains partisans de l'EI que l'on sait détenus par les FDS et contre lesquelles nous avons des charges», a expliqué John Demers, ministre-adjoint chargé de la Sécurité nationale.

Politique du «cas par cas» en Europe

Nathan Sales, coordinateur pour la lutte anti-terroriste au ministère des Affaires étrangères, a de son côté appelé «les autres pays, spécialement ceux d'Europe de l'Ouest, à prendre leurs responsabilités concernant leurs ressortissants» en les rapatriant pour les juger. Le sort des anciens combattants djihadistes étrangers détenus en Syrie et en Irak, parfois avec leurs femmes et leurs enfants, divise les Etats-Unis et l'Europe.

Washington défend depuis longtemps la nécessité de reprendre dans leur pays d'origine les djihadistes détenus. Les Européens, mais aussi des pays arabes, préfèrent qu'ils soient jugés et purgent leur peine dans le pays où ils ont commis leurs crimes. Signe du fossé entre Washington et ses alliés, les Etats-Unis ont mis fin août leur veto à une résolution de l'ONU sur le sort des combattants djihadistes étrangers au motif que le texte ne demandait pas leur rapatriement. En Europe, plusieurs pays, comme la France ou la Belgique, ont adopté une politique du «cas par cas» pour rapatrier des enfants de djihadistes, voire leur mère, détenus au Moyen-Orient.

Le Figaro