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Les embouteillages dans la ville d’Abidjan, un problème qui peine à se résoudre

Aprnews - Les embouteillages dans la ville d’Abidjan, un problème qui peine à se résoudre - Actualité - Côte d'Ivoire
Lundi, 28 décembre 2020

Les embouteillages dans la ville d’Abidjan, un problème qui peine à se résoudre

Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Une ville d’une superficie : 2 119 km2 avec une Zone urbaine : 422 km2, la ville d’Abidjan est depuis quelques années la plate-forme tournante de l’économie ouest-africaine grâce à ses potentialités énormes en terme d’échange sous régional et international. Elle dispose d’un trafic routier très élargie permettant ainsi aux usagers de la route d’assurer leur déplacement. Mais depuis un moment, la capitale économique est dominée par un phénomène grandissant : les embouteillages. Une vraie catastrophe pour les usagers de la route dans la capitale surtout en cette période de fête de fin d’année.

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Il est 07h30 à Yopougon Siporex, un carrefour qui grouille de monde tous les jours. Sur les artères principales de la commune, c’est le comble. Des feux tricolores défaillants, Mini-car (Gbaka), taxi compteurs, bus, véhicule de transport de marchandise, véhicule personnelles pour ne citer que ceux-là, veulent tous aller à leur destination respective. Souvent ces destinations sont identiques.

Des klaxons, l’incivisme, l’indiscipline dans la conduite, le non-respect des codes de la route constituent ensemble ce à quoi notre équipe de reportage était confronté.

Moussa est chauffeur de taxi à Yopougon depuis près de dix ans. Il nous explique en quelques phrase son quotidien. « Je suis chauffeur de taxi depuis dix ans. Je peux dire que les embouteillages à Abidjan ne finiront jamais parce que depuis plusieurs années, nous travaillons dans ce calvaire. Et le gouvernement reste indifférent face à cette situation. Regardez les feux tricolores, ce n’est pas normal. L’Etat doit faire quelque chose. »

Le calvaire des embouteillages, Moussa notre conducteur de taxi le vit toujours. Il déplore le fait les maires et le gouvernement ne s’intéressent pas à leur condition de travail. Pour lui, cette situation devrait pouvoir les interpeller parce ils ne sont pas les seuls à se plaindre.

Un peu plus loin, nous rencontrons dame Coulibaly. Elle est responsable dans une banque dans la commune du plateau, centre des affaires. Comme tous les matins, dame Coulibaly doit parcourir près de 17 kilomètres pour arriver à son lieu de travail. Entre des chauffeurs de « gbaka » et taxi communaux toujours pressés, notre agent de banque arrive finalement à 08h30. Une cause, les embouteillages.

Toujours dans notre promenade, nous nous retrouvons sur l’autoroute du nord, dans le sens Yopougon-Adjamé. A quelques mètres de la station de service Shell, nous un accident vient de se produire. Il s’agissait d’un « gbaka » qui avait à son bord plusieurs passagers. Selon un témoin, « le chauffeur du véhicule a voulu faire un dépassement à la droite d’un camion de transport de marchandise. Malheureusement, l’action a été plus rapide. Il s’est retrouvé à 5 mètres du lieu de l’accident. Bilan 5 blessés graves.» Les accidents sont les conséquences les plus graves que révèle ce phénomène.

Dans ces conditions que fait en réalité le gouvernement ? En effet, les efforts du gouvernement pour réaménager plusieurs milliers de kilomètres de route, construire des échangeurs et le pont Félix Houphouët Boigny reliant Abidjan sud à Cocody, sans oublier le 3ème et 4ème pont d’Abidjan semble ne pas être assez.

Comment assurer la circulation d’une population s’élevant à plus 4.707.000 habitants en 2014 (selon les données du dernier recensement de la population) avec plus de 500.000 véhicules en circulation et un parc automobile qui croît à une vitesse remarquable ?

« Le gouvernement a mis en place un vaste programme dans le secteur de la route. Cela se traduit par les travaux en cours de l’échangeur de « l’indénié », le pont de Cocody et celui de Yopougon. Mais cela s’avère insuffisant », nous indique un usager pratiquant la route Cocody Adjamé.

« D’une manière ou d’une autre, l’on espère pouvoir sortir de cette situation dans les années avenir avec à la fin des travaux en cours », termine notre interlocuteur.

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé